Calvitie : le rôle de l’hérédité clairement confirmé !
15 juillet 2002
Oui, la calvitie est héréditaire. Et oui, sa survenue est prévisible quand le terrain des ascendants paternels – mais surtout maternels ! – est connu. Mais non, la calvitie n’est pas une fatalité pour autant… En marge du 20ème Congrès mondial de Dermatologie qui se tenait à Paris, une étude américaine a confirmé que le risque de calvitie est directement fonction des ascendants, notamment de la mère. Selon Cameron Chumlea de l’université de Dayon, « lorsque la mère (d’un sujet) est atteinte d’alopécie, le risque pour ce dernier d’en contracter une est multiplié par 10 » !
Les auteurs ont ainsi établi une « grille » permettant de calculer le risque pour un individu donné, d’être atteint en fonction du passé de ses parents. Par exemple, un sujet dont les deux parents sont atteints présente un risque supérieur à 92%. Avec un parent et un grand-parent, il descend aux alentours de 85% et, si un seul parent ou grand-parent est atteint, ses chances sont un peu meilleures…
Toutefois, le Pr Rudolf Happle de Marburg, en Allemagne, a bien insisté sur deux facteurs d’importance. D’abord le rôle prépondérant des chromosomes maternels : des antécédents d’alopécie chez la mère, ou chez le grand-père maternel, multiplient le risque par un facteur trois ! Mais aussi le fait que l’alopécie androgénétique, traitée suffisamment tôt –c’est-à-dire dès 25 à 35 ans – n’est plus une fatalité. Elle peut même être prévenue avec de très bonnes chances de succès. A condition de ne pas faire n’importe quoi, de se méfier des poudres et onguents miracles et de se reposer sur le diagnostic et la prescription d’un dermatologue…