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Le cancer est un bouleversement dans la vie d’une famille. Pour le ou la patiente, mais aussi pour les enfants. Souvent, dans un souci de les épargner, le ou la malade préfèrera taire la réalité de son état. Est-ce vraiment la bonne attitude à adopter ?
Les enfants ont besoin d’entendre la vérité. Comme le souligne la Ligue suisse contre le cancer, « ils sentent que quelque chose ne va pas. Ils ont alors tendance à imaginer des explications angoissantes (…) Il vaut mieux donner des informations adaptées à l’âge de l’enfant plutôt que d’aggraver la situation en gardant le silence. »
En règle générale, les parents sous-estiment la capacité des enfants à affronter la vérité. Bien entendu, s’il n’existe pas de recette universelle, l’important est de dire la vérité sans nécessairement donner tous les détails. « Si vous avez plusieurs enfants, il vaut peut-être mieux d’abord les informer tous ensemble », continue la Ligue suisse contre le cancer. « Vous pouvez ensuite en reparler individuellement avec chacun, en tenant compte de l’âge et du tempérament de l’enfant. »
L’annonce est un moment important :
N’oubliez pas que les ados (via leurs amis, les médias, les réseaux sociaux…) sont souvent informés sur le cancer. Ils peuvent donc être bien informés sur le sujet. Vous pourrez donc mentionner votre diagnostic, les traitements. Ils seront aussi sans doute angoissés par l’idée de vous perdre. « Parlez avec eux de vos propres réflexions à l’égard de la mort, mais acceptez aussi que votre enfant ne veuille pas tout de suite parler de tout. »
A l’âge de la puberté, l’annonce peut aussi se manifester par un rempli sur soi-même. Ainsi, « ils posent peu de questions, peuvent avoir des réactions plus agressives que d’habitude et se désintéresser de l’école », indique la Ligue suisse contre le cancer. Laquelle préconise de « continuer à établir des règles et à poser des limites, comme avant ».
Enfin, si vous vous sentez en difficulté pour évoquer le sujet ou si la réaction de vos enfants vous inquiète, n’hésitez pas à demander conseil à votre médecin traitant, à un psychologue ou à un pédopsychiatre.
Source : Ligue suisse contre le cancer - Centre hospitalier de l'Université de Montréal
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Dorothée Duchemin
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