Cancer de l’intestin : les bons mangeurs survivent mieux…

26 mai 2003

Un régime à haute valeur énergétique augmente-t-il les chances de survie en cas de cancer du côlon ? Cette affection pourtant, est généralement liée aux habitudes alimentaires. Surtout chez les amateurs de viandes rouges, de graisses et de sucres.

Les taux de survie pour ce type de tumeur, sont souvent assez faibles. La moitié seulement des patients, survit 5 ans après le diagnostic. Le Dr Marie-Christine Boutron-Ruault, de l’INSERM, a analysé les comportements alimentaires de 148 patients suivis pendant 10 ans et dont 46 étaient décédés au cours de ce délai de cinq ans.

Elle a remarqué que plusieurs facteurs ont une influence favorable sur le taux de survie : le sexe (les femmes survivent mieux que les hommes), l’âge (mieux vaut avoir moins de 65 ans au diagnostic) et la localisation de la tumeur. A l’inverse l’exercice physique, la consommation d’alcool et de tabac avant le diagnostic paraissent sans influence.

Il y a un fait nouveau. D’après Boutron-Ruault, les sujets qui ont toujours été de bons mangeurs, avec un solide coup de fourchette et un régime plutôt hypercalorique, ont des chances de survies nettement plus élevées. En revanche les petits mangeurs se sont avérés présenter trois fois plus de risque de décès dans les cinq ans suivant le diagnostic.

En effet, 12% seulement des bons mangeurs sont morts dans un délai de cinq ans, comparés à 46% pour les mangeurs moyens et 36% pour ceux dont le régime alimentaire était le moins calorique.

  • Source : Gut, 12 mai 2003

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