











La HAS s’appuie sur l’analyse critique de deux travaux publiés en mars 2009 dans The New England Journal of Medicine : PLCO et ERSPC. A la lumière de ces travaux qu’elle juge par ailleurs « de qualité inégale », la Haute Autorité maintient qu’ « aucun élément scientifique nouveau (ne paraît) de nature à justifier la réévaluation de l’opportunité de la mise en place du dépistage systématique ».
De son côté, l’AFU dénonce ce statu quo. Cette société savante rappelle que grâce à « sa stratégie de dépistage et au travail réalisé par les médecins généralistes, le taux de mortalité lié au cancer de la prostate a été réduit de plus de 30% en France », ces dernières années. Elle ajoute également que « le principe du dépistage individuel conduit à des inégalités sociales importantes qui pénalisent les individus ayant un accès difficile à l’information ».
Dépistage systématique ou individuel ? Le débat porte toujours autour du dosage à grande échelle de l’antigène prostatique spécifique (PSA). Ces dernières années, de nombreuses voix se sont élevées contre le PSA, dénonçant notamment son manque d’efficacité comme prédictif d’un cancer de la prostate. Lequel rappelons-le, figure au deuxième rang des causes de mortalité par cancers chez l’homme. Il frappe chaque année 50 000 Français, et en tue près de 10 000.
Aller plus loin : Eléments d’information des hommes envisageant la réalisation d’un dépistage individuel du cancer de la prostate (rapport de l’ANAES – ex HAS- de septembre 2004)
Source : HAS, 22 juin 2010 – AFU, 23 juin 2010
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