Rechutes du cancer du sein triple négatif : un mécanisme de résistance aux traitements identifié

07 novembre 2025

Pourquoi dans le cancer du sein triple négatif, certaines cellules sont-elles capables de survivre au traitement provoquant ainsi des rechutes ? C’est ce qu’a voulu savoir une équipe de chercheurs français dont les résultats viennent d’être publiés dans la revue Cancer Research.

Dans le cancer du sein triple négatif, un cancer agressif et difficile à traiter, les rechutes sont fréquentes. En cause, des cellules qui survivent temporairement aux traitements, suffisamment longtemps pour être à l’origine d’une récidive. Si le cancer du sein triple négatif répond plutôt bien aux combinaisons thérapeutiques de chimiothérapie, cette infime minorité des cellules est capable de reformer un cancer.

Des scientifiques du CNRS, de l’Institut Curie, et de l’Université Paris Cité viennent de découvrir un mécanisme à l’origine de cette résistance cellulaire. Jusqu’à présent, l’accès très limité à ces cellules chez les patientes, ne permettait pas de comprendre ce mécanisme de résistance mais les scientifiques ont pu mettre au point des modèles précliniques, à partir de biopsies de tumeurs prélevées chez huit patientes. « Grâce aux technologies de séquençages, les scientifiques ont pu analyser les tumeurs à différentes étapes et identifier les mécanismes de survie des cellules tumorales », expliquent les chercheurs dans un communiqué.

Un interrupteur on/off de la résistance

Selon leur étude, dont les résultats ont été publiés dans la revue Cancer Research, a journal of the American Association for Cancer Research, le 6 novembre, ces cellules dites persistantes partagent le même programme transcriptionnel (la même activité génétique) d’une patiente à l’autre et ce, quel que soit le traitement reçu. Plusieurs molécules, impliquées dans ce programme, déterminent quels gènes seront exprimés ou non. L’une d’elles, la protéine FOSL1 joue le rôle « d’un véritable interrupteur on/off de la résistance », indiquent les scientifiques.

Cette découverte est une étape vers une prise en charge capable d’anticiper les rechutes dans ces cancers très agressifs. Le traitement pourra reposer sur l’élimination des cellules tumorales et le blocage de leur passage à l’état persistant. Reste toutefois à identifier les marqueurs biologiques de cette résistance.

  • Source : Communique CNRS/Institut Curie/Université Paris Cité, Cancer research

  • Ecrit par : Dorothée Duchemin – Edité par Emmanuel Ducreuzet

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