Cancer de la vessie : les saignements urinaires, on les considère

12 mai 2022

Le mois de mai est consacré à la sensibilisation au cancer de la vessie. L’occasion de parler d’une tumeur peu connue et contre laquelle de nouvelles avancées thérapeutiques sont disponibles, notamment dans les formes avancées. Les explications du Dr Constance Thibault, oncologue médicale, spécialisée dans les cancers génito-urinaires, à l’hôpital européen Georges Pompidou à Paris.

Qu’est-ce que le cancer de la vessie ?

En France, près de 12 000 cas de cancer de la vessie sont diagnostiqués chaque année. C’est le deuxième cancer génito-urinaire le plus fréquent après celui de la prostate. Enfin, il est 4 fois plus fréquent chez les hommes. 

Le tabac, facteur de risque n°1

« Le premier facteur de risque, c’est l’exposition au tabac », explique le Dr Constance Thibault. « Or il est assez méconnu car le tabac est souvent associé au risque cardiovasculaire et au cancer pulmonaire. Mais l’exposition tabagique augmente aussi nettement le risque de cancer de la vessie. Il existe d’autres facteurs de risque liés à l’exposition à certains cancérogènes. C’est le cas par exemple des produits contenus dans certains caoutchoucs colorants, teinture. D’ailleurs dans certaines professions des dépistages sont proposés. »

La présence de sang dans les urines doit alerter

Selon le Dr Constance Thibault, « si aucun signe n’est spécifique du cancer de la vessie, la présence de sang dans les urines doit être prise au sérieux. Elle doit amener à consulter le médecin traitant ou un urologue qui pourra envisager de poursuivre les investigations. » Au même titre d’ailleurs que « des brûlures urinaires, des envies plus fréquentes d’uriner ou des besoins impérieux. Certes ces signes peuvent également être liés à une infection urinaire par exemple, mais dans tous les cas, ils doivent être investigués. »

Des avancées dans la prise en charge

La prise en charge dépend du type de cancer de la vessie. « Si la tumeur est dite superficielle, on procède à son ablation par les voies naturelles, puis le patient se voit souvent proposer un traitement complémentaire injecté directement dans la vessie. Dans ce type de tumeur, il y a eu très peu de nouveautés », affirme le Dr Thibault. « En revanche de nombreux progrès thérapeutiques ont vu le jour ces dernières années dans le cas d’un cancer de la vessie qui infiltre le muscle vésical et qui peut induire la survenue de métastases. Auparavant, en cas d’apparition de métastases, le traitement reposait uniquement sur la chimiothérapie. Aujourd’hui, nous disposons de nouveaux traitements :  l’immunothérapie, les thérapies ciblées et les anticorps conjugués. Ces traitements ont permis d’augmenter l’espérance de vie des patients. Toutes ces nouvelles thérapeutiques sont également aujourd’hui évaluées pour être administrées à un stade plus précoce du cancer lorsque la maladie est encore localisée à la vessie, afin d’augmenter peut-être les chances de guérison. En résumé, la prise en charge a considérablement évolué grâce à la recherche, à une meilleure compréhension du développement du cancer et à l’arrivée de ces nouveaux traitements. »

Comment mieux accompagner les patients ?

Une enquête téléphonique menée en France, avec le soutien institutionnel de l’Alliance Merck-Pfizer auprès de 15 professionnels de santé, 10 patients et 5 aidants a mis en lumière plusieurs besoins à différentes étapes du parcours de soins :

  • le manque de connaissance des facteurs de risque et signes d’alerte de la maladie par le grand public et certains professionnels de santé ;
  • les difficultés liées à la consultation d’annonce ;
  • le manque d’accompagnement psychologique pour les patients et aidants ;
  • le manque d’informations données sur la maladie et les soins de support.

De nombreuses initiatives ont vu le jour pour répondre aux besoins d’accompagnement des patients tels que la réalisation de livrets « Cancer de la vessie localement avancé ou métastatique » et « Cancer de la vessie n’infiltrant pas le muscle » proposés par l’Alliance Merck-Pfizer. Vous pouvez les télécharger sur les sites www.pactonco.fr et www.merck.fr. Vous y retrouverez des informations validées sur la maladie, sa prise en charge, mais aussi sur les acteurs œuvrant auprès des patients et des aidants tels que l’Association Cancer Vessie France les Zuros, www.leszuros.fr.

Faire entendre la voix des patients

Le collectif « Patients sans voix », groupe de travail pluridisciplinaire composé d’experts, de patients, d’aidants et d’associations vise à contribuer à accompagner des patients atteints de maladies rares, peu connues ou non représentées. Depuis 2018, ce collectif soutenu par l’Alliance Merck-Pfizer, a réalisé 3 livrets qui ont pour objectif de faire entendre la voix de ces patients. A l’occasion des 20 ans de la Loi Kouchner liée aux droits des malades, le groupe lance un appel « au lancement d’une grande enquête pour identifier le profil et les demandes des centaines de milliers de patients qui ne trouvent aucun relais à leur parole ». Vous pouvez les télécharger sur les sites www.pfizer.fr et www.merck.fr.

  • Source : Cancers de la vessie : les points clés - Cancer de la vessie (e-cancer.fr) accédé sur le site de l’INCa le 14 avril 2022 - Cancers de la vessie : les points clés - Cancer de la vessie (e-cancer.fr) accédé sur le site de l’INCa le 14 avril 2022 - https://www.vidal.fr/maladies/cancers/cancer-vessie.html - accédé sur le site Vidal le 11 avril 2022

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Vincent Roche

Aller à la barre d’outils