Cancer de l’enfant : qu’est que la leucémie aiguë lymphoblastique ?

20 octobre 2023

Les leucémies sont les cancers pédiatriques les plus fréquents. Et la leucémie dite « aiguë lymphoblastique » en est la forme la plus courante puisqu’elle représente 80% des cas. Heureusement, plus de 8 jeunes patients sur 10 en guérissent.

Leucémie aiguë lymphoblastique ou LAL. Trois mots pour évoquer la forme de leucémie la plus fréquente chez l’enfant. Le terme « leucémie » renvoie à un type de cancer du sang. « Aiguë », lui, évoque une forme qui évolue rapidement. Quant à « lymphoblastique », il se rapporte aux cellules impliquées dans la maladie, les lymphoblastes, des lymphocytes à un stade précoce de développement. A l’état normal, ces cellules participent aux défenses de l’organisme. Mais dans la LAL, ces lymphoblastes se multiplient de façon anarchique et envahissent la moelle osseuse l’empêchant de fonctionner correctement et, notamment, d’assurer la production des cellules sanguines normales.

Comme l’explique la Société française d’hématologie, « les conséquences sont la survenue d’une anémie (diminution des globules rouges et de l’hémoglobine) qui entraîne fatigue, pâleur, essoufflement et palpitations. En raison de la baisse d’autres globules blancs, l’organisme est plus sensible aux infections, notamment pulmonaires. Le moindre nombre des plaquettes peut provoquer des saignements, en particulier au niveau des muqueuses (saignements de nez, des gencives) et de la peau (hématomes ou « bleus » au moindre choc). Enfin, l’accumulation des lymphoblastes peut provoquer d’autres troubles : douleurs osseuses, augmentation de la taille des ganglions et de la rate… ».

Quels facteurs de risque ?

La LAL est une maladie rare puisque l’on compte moins de 300 nouveaux cas chaque année en France. Les causes en sont à l’heure actuelle inconnues, mais certains facteurs semblent favoriser son apparition comme une exposition aux rayonnements ionisants, des antécédents de chimiothérapie ou encore la présence de certaines anomalies génomiques, dont la trisomie 21.

Comment la LAL est-elle diagnostiquée ?

Le diagnostic de LAL repose essentiellement sur une numération formule sanguine (NFS) qui permet d’évaluer la quantité et la qualité des globules blancs, des globules rouges, des plaquettes. Un examen de la moelle osseuse appelé myélogramme permet de confirmer si l’enfant est bien atteint de leucémie et d’en déterminer le type. Parallèlement, une analyse du liquide céphalo-rachidien est réalisée par ponction lombaire afin de déterminer si la leucémie s’est propagée dans le système nerveux central.

Un traitement en 3 phases

La prise en charge est adaptée en fonction de l’âge du patient. Mais elle comprend le plus souvent :

  • Une phase dite « d’induction ». « Ce traitement, qui nécessite un mois d’hospitalisation, voire plus, repose sur l’administration d’une chimiothérapie dont l’objectif est d’obtenir une rémission, c’est-à-dire la disparition des signes de la maladie», précise la Société française d’hématologie ;
  • La consolidation. Elle vise à consolider la rémission et donc à prévenir la survenue d’une rechute ;
  • La phase d’entretien au cours de laquelle l’enfant reçoit des médicaments qui visent à maintenir la rémission sur une longue période (environ 2 ans).

Une prise en charge efficace puisque, comme le précise l’Hôpital pour enfants de Montréal, « le taux de survie de la LAL se situe autour de 90 %, un chiffre qui a augmenté considérablement au cours des dernières décennies grâce aux progrès réalisés en matière de traitement. »

  • Source : Société française d’hématologie - Hôpital pour enfants de Montréal - https://servier.com/

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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