Cancer des ovaires avancé : l’olaparib allonge la survie globale

08 juin 2020

Un traitement par thérapie ciblée sur le cancer des ovaires à un stade avancé améliore significativement la survie des patientes. Un espoir important dans une maladie au pronostic toujours très sombre.

Le cancer des ovaires à un stade avancé était, il y a peu de temps, considéré comme incurable. Les découvertes récentes ont permis d’offrir de l’espoir aux patientes grâce, notamment, aux inhibiteurs de PARP. Et les nouveaux résultats d’une étude présentée à l’American Association of Clinical Oncology (ASCA) – le plus grand rassemblement de cancérologie – améliorent encore le pronostic.

Ainsi, une équipe dirigée par Andres Poveda de l’Hospital Quironsalud de Valence en Espagne, a comparé l’utilisation de l’inhibiteur de PARP olaparib à un placebo, chez des patientes atteintes de cancer des ovaires avancé*, ayant déjà suivi 2 lignes de traitement. La thérapie était donnée sur le long terme.

Résultat, la survie globale était de 51,7 mois dans le groupe olaparib contre 38,8 mois pour le groupe placebo. En outre, 5 ans après le début de l’étude, 42,1% des femmes ayant reçu ce traitement étaient encore en vie, contre 33,2% dans le groupe placebo. « Ces données sont réellement porteuses d’espoir dans ces cancers au pronostic très sombre », commente le Pr Frédérique Penault Llorca, pathologiste et directrice générale du Centre de lutte contre le cancer Jean Perrin de Clermont-Ferrand. « Il y a peu de temps, il était inenvisageable de parler de survie à 5 ans. »

A noter : le cancer des ovaires représente 50 000 cas chaque année, parmi lesquels 3 500 décès. S’il est seulement le 8e cancer en termes de fréquence chez la femme, il est néanmoins le 4e au niveau de la mortalité.

*présentant des mutations BRCA 1 et 2

  • Source : Congrès international de l'ASCO, du 29 au 31 mai 2020

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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