Cancer du côlon : choisir le bon traitement

10 octobre 2011

Deux équipes françaises viennent d’identifier une protéine mutante présente dans certaines cellules de tumeurs du côlon. Intérêt de leur découverte : celle-ci permettrait de mieux évaluer par avance l’efficacité d’un traitement, mais également le risque de rechute.

La protéine en question appartient à la famille des « chaperonnes » ou HSP, pour Heat Shock Proteins. Ces dernières se comportent comme « des capuchons moléculaires » pour d’autres protéines cellulaires, intervenant dans de nombreux processus biologiques. « Généralement, ces protéines sont surexprimées par les cellules tumorales, leur permettant ainsi de s’adapter aux conditions environnementales qu’elles devront affronter au cours du développement du cancer », explique l’INSERM dans un communiqué. C’est notamment le cas lorsqu’un traitement est administré au patient.

Les équipes d’Alex Duval (Centre de Recherche Saint-Antoine, Paris) et de Carmen Garrido (Faculté de médecine de Dijon) sont parvenues à identifier la mutation d’un gène (HSP110) sur l’une de ces protéines chaperonnes. Or les cellules tumorales exprimant la protéine mutante sont fragilisées. « Elles montrent en particulier une sensibilité accrue aux chimiothérapies prescrites contre le cancer du côlon ».

Les chercheurs ont ensuite observé que cette protéine mutante était présente à des taux variables chez tous les patients souffrant d’une forme particulière de cancer du côlon. Ils ont ainsi montré que les malades exprimant fortement la protéine mutante dans leur tumeur, répondaient très favorablement à la chimiothérapie puisqu’aucune rechute de la maladie n’était observée chez eux. Ils ont mis en évidence des résultats inverses parmi les patients présentant un faible niveau d’expression de la protéine en question…

« Ces données sont particulièrement intéressantes. Elles attestent en effet que le fait de déterminer le statut d’une tumeur pour HSP110 (forte ou faible expression) permet de prédire la réponse au traitement du patient ».

  • Source : INSERM, Nature Medicine, 26 septembre 2011

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