Cancer du poumon, des traitements mieux ciblés

15 décembre 2011

Certaines tumeurs sont caractérisées par des mutations génétiques. Celles du gène EGFR par exemple, concernent spécifiquement certains cancers du poumon. Pour proposer à leurs patients des biothérapies de mieux en mieux ciblées, les médecins ont besoin de tests diagnostiques à la fois sensibles et fiables. Le test Cobas produit par le Suisse Roche, vient d’obtenir sa certification européenne et constitue donc un outil supplémentaire dans le ciblage des thérapies proposées aux malades.

« On estime que 10% à 30% des patients souffrant de cancer du poumon non à petites cellules (la forme la plus fréquente de ces cancers n.d.l.r.) sont porteurs de tumeurs présentant des mutations qui activent le gène EGFR », indique Daniel O’Day de Roche Diagnostics. Le nouveau test précisément, détecte 41 mutations différentes de ce dernier à partir d’un échantillon tumoral. Et ses résultats sont disponibles en seulement 8 heures.

Cobas a été conçu pour identifier les patients susceptibles de tirer le meilleur profit d’un traitement ciblé. Une fois identifiés, ces malades peuvent en effet bénéficier d’un type particulier de médicaments, les inhibiteurs de la tyrosine kinase de l’EGFR. Administrés comme traitement de première intention, ils ciblent une protéine présente à la surface des cellules tumorales, bloquant leur croissance.

La prise en charge par ce traitement offre de meilleurs résultats que les autres thérapeutiques, à condition toutefois que le patient ait été sélectionné à bon escient. Dans ce cas, le nombre de malades chez lesquels une régression de la tumeur est observée peut être multiplié par trois en comparaison avec une chimiothérapie standard, et la durée de vie sans progression de la tumeur peut être doublé. Ce type de test est déjà utilisé pour mieux cibler les traitements de certains cancers du sein. Ce nouveau test va en étendre l’application, alors qu’en France plus de 30 000 nouveaux cas de cancer du poumon sont diagnostiqués chaque année. Avec un taux de guérison inférieur à 15%, ils représentent aujourd’hui encore la première cause de mortalité par cancer.

Légende photo : illustration de l’activité biologique du gène EGFR au sein d’une cellule cancéreuse.

  • Source : Roche Diagnostics, 1er décembre 2011

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