Cancer du poumon : vers un diagnostic ultra précoce
31 octobre 2014
Détection par Test ISET de cellules tumorales circulantes : présence de cellules présentant des critères cytopathologiques de cellules cancéreuses à la surface des filtres
Une équipe INSERM vient de réaliser une avancée majeure dans le diagnostic précoce du cancer du poumon. Selon les auteurs, il serait possible de détecter, chez des patients à risque, des cellules cancéreuses circulantes plusieurs mois, voire plusieurs années avant que le cancer ne devienne détectable par scanner.
« Différents travaux menés chez l’animal ont montré que les tumeurs invasives diffusent dans le sang des cellules cancéreuses depuis les toutes premières étapes de leur formation », explique l’INSERM dans un communiqué. A ce stade les tumeurs sont indétectables par un examen d’imagerie. Les scientifiques cherchent donc à identifier ces cellules « sentinelles », afin de traiter le plus précocement possible un cancer du poumon.
L’équipe de chercheurs dirigée par Paul Hofman (Unité Inserm 1081/Université de Nice) a suivi un groupe de 245 individus sans cancer. Parmi ceux-ci, 168 étaient à risque de développer ultérieurement un cancer du poumon. En effet tous souffraient d’une broncho pneumopathie chronique obstructive (BPCO). Les participants ont subi un test sanguin et des examens classiques d’imagerie. Grâce à l’examen hématologique, des cellules cancéreuses circulantes ont été identifiées chez 5 patients (3%). L’imagerie, à l’inverse n’a révélé aucun nodule au niveau pulmonaire.
Chez ces 5 patients, un nodule est devenu détectable, de 1 à 4 ans après le test sanguin. Ils ont été immédiatement opérés. « L’analyse effectuée sur le nodule a confirmé le diagnostic de cancer du poumon », indique l’INSERM. Autre point intéressant, aucun des patients n’a développé de récidive, un an après l’opération. « La détection de ces cellules circulantes via ce test sanguin pourrait jouer un rôle clé dans la précocité de l’intervention chirurgicale », conclut l’INSERM. Un véritable espoir pour éradiquer de manière précoce une localisation primitive d’un cancer du poumon.
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Source : INSERM, Plos One, 31 octobre 2014
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Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Dominique Salomon