Cancer du rectum : préférez le vin à la bière

23 mai 2003

Selon une étude danoise, la consommation régulière d’alcool augmenterait le risque de cancer rectal. Mais de façon moins marquée si le vin constitue un tiers ou plus de l’alcool consommé. Mieux vaudrait donc boire du vin que de la bière…

La consommation hebdomadaire de bière, de vin et de spiritueux de 30 000 Danois – hommes et femmes confondus – a été évaluée par une équipe du Centre for Alcohol Research de Copenhague. D’autres facteurs de risque de cancer rectal, comme le tabagisme, l’excès pondéral et la sédentarité, ont également été pris en compte.

Pas de surprise ! Les plus gros buveurs se sont retrouvés parmi la population masculine. La majorité d’entre eux accumulaient d’ailleurs les facteurs de risque, puisqu’ils étaient également fumeurs et en surpoids. Au cours de l’étude qui s’est étalée sur 15 ans, 411 cancers du colon et 202 cancers de l’ampoule rectale ont été diagnostiqués. En ce qui concerne le risque de cancer du colon, il semble que l’alcool n’ait eu qu’une influence mineure. En revanche, les buveurs qui absorbaient plus de 41 verres par semaine se sont avérés présenter un risque de cancer rectal deux fois plus élevé que les abstinents.

Par ailleurs le type d’alcool consommé paraît jouer un rôle non négligeable dans la survenue de ce type de cancer. Avec 14 verres de bières et de spiritueux par semaine mais sans vin, le risque était multiplié par 3,5 comparés aux abstinents. En revanche pour ceux qui buvaient la même quantité d’alcool mais avec au moins 30% de vin, le risque était multiplié « seulement » par 1,8.

Selon les auteurs, les buveurs de vin ont un niveau d’étude plus élevé et font davantage de sport que les consommateurs de bières et spiritueux. Une explication qui paraît un peu courte…

  • Source : Gut, 12 mai 2003

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