Cancer du sein : le dépistage est valable… s’il est bien fait

25 mars 2002

Plus que l’examen clinique ou l’auto examen des seins, la mammographie de dépistage permet réellement de réduire la mortalité par tumeurs mammaires. Cette conclusion du Centre international OMS de Recherche sur le Cancer (CIRC) à Lyon, contredit un récent travail danois. Associés à la Cochrane Collaboration ses auteurs avaient en effet remis en cause le consensus sur la valeur du dépistage par mammographie.

Ces chercheurs « soutenaient que de nombreuses études étaient scientifiquement biaisées et concluaient que la mammographie n’offrait en fait pas de bénéfice global » rappelle le CIRC. Or 24 experts de 11 pays, réunis du 5 au 12 mars à Lyon, « ont conclu que les essais d’évaluation offraient des indications suffisantes de l’efficacité du dépistage mammographique des femmes de 50 a 69 ans. »

En fait, « la réduction de la mortalité par cancer du sein (dans cette tranche d’âge) chez celles choisissant de participer à des programmes de dépistage a été estimée à environ 35%. » Ce qui est considérable… Pour les femmes de 40 à 49 ans, les informations sont d’une portée plus limitée. Le groupe de travail estime néanmoins qu’un grand nombre des critiques émises par les Danois sont invalidées.

Il rappelle également que « l’efficacité des programmes nationaux de dépistage varie en fonction des différences de couverture de la population, de la qualité de la mammographie, du traitement entre autres facteurs. Les programmes de dépistage organisés sont plus efficaces (…) que le dépistage sporadique de certains groupes de femmes. » En d’autres termes, mieux vaut un dépistage organisé au niveau national et basé sur un bon matériel manié par des opérateurs compétents…

  • Source : CIRC, 20 mars 2002

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