











Selon un article paru dans la Revue Prescrire, le dépistage systématique et organisé du cancer du sein par mammographie présenterait une balance bénéfices/risques défavorable. Une conclusion pour le moins catégorique. Explications.
Destination Santé a interrogé le Dr Marie-Hélène Dilhuydy, spécialiste de la question et membre du Conseil d’administration d’Europa Donna, une coalition européenne contre le cancer du sein. “Le principal effet délétère du dépistage est le sur-diagnostic. Il consiste à détecter des lésions qui ne seraient jamais devenues des cancers du vivant d’une femme” nous explique-t-elle.
Mais elle rappelle toutefois un message essentiel : “Il est admis par tous les analystes que le dépistage par la mammographie dans des conditions prédéfinies de qualité et d’évaluation, réduit la mortalité par cancer du sein de 20% à 30% dans la population de femmes à laquelle il est proposé“. Un bénéfice plus prononcé après 50 ans. “Au total chez les plus de 50 ans, le bénéfice attendu est supérieur aux effets délétères encourus. Chez les 40-49 ans il existe aussi un bénéfice, plus faible, plus difficile à mettre en évidence. Et la balance bénéfices/risques ne paraît (pas) suffisamment favorable à titre collectif, pour mettre en place une action sur l’ensemble de la population féminine“.
Source : La Revue Prescrire - Mai 2006 - Tome 26 - N°272 - pp. 348-374 - Entretien avec le Dr Marie-Hélène Dilhuydy
Recevez chaque jour par e-mail les dernières actualités santé.