Pourquoi a-t-on faim après une courte ou une mauvaise nuit de sommeil ?

10 novembre 2025

Après une nuit blanche ou un sommeil perturbé, il n’est pas rare de ressentir une faim intense, dès le matin. Ce phénomène n'est pas qu'une simple impression : il est lié à des changements hormonaux et cérébraux complexes qui affectent notre appétit et nos comportements alimentaires.

Une étude menée en 2013 par Colin Chapman et son équipe de l’Université d’Uppsala en Suède, et publiée dans la revue Oebsity, a mis en lumière l’impact du manque de sommeil sur nos choix alimentaires. Selon leurs résultats, une nuit de privation de sommeil influence non seulement la quantité de nourriture que nous consommons, mais aussi les types d’aliments que nous choisissons.

Le rôle des hormones ghréline et leptine

Ce phénomène est en grande partie lié à deux hormones principales qui régulent l’appétit : la ghréline et la leptine. La ghréline, surnommée l’hormone de la faim, stimule l’appétit et incite le corps à manger. Tandis que la leptine, souvent appelée hormone de la satiété, indique au cerveau que nous avons assez mangé et que nous n’avons plus faim. Après une mauvaise nuit de sommeil, des recherches montrent que les niveaux de ghréline augmentent, tandis que ceux de leptine diminuent. Résultat, une faim accrue et des envies alimentaires plus fortes, souvent pour des aliments riches en calories.

L’étude de Chapman a ainsi révélé que les hommes privés de sommeil achetaient non seulement plus de nourriture en général, mais aussi des aliments plus caloriques, même lorsque ces derniers étaient plus chers. Cela suggère que le manque de sommeil réduit notre capacité à faire des choix alimentaires rationnels et nous pousse vers des aliments moins sains.

Le cerveau en mode ‘survie’

Les chercheurs expliquent également que la privation de sommeil peut altérer la manière dont le cerveau traite la récompense liée à la nourriture. Le manque de sommeil stimule des zones cérébrales responsables de la recherche de gratification immédiate, rendant les aliments gras ou sucrés plus attractifs. C’est comme si, pour notre cerveau, la nourriture devenait un moyen de compenser la fatigue et le stress.

  • Source : Obesity – Académie nationale de médecine

  • Ecrit par : Dominique Salomon – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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