Cancer du sein : quand les os nous parlent de risque !

31 juillet 2001

Le fait pour une femme d’avoir une densité minérale osseuse (DMO) plus élevée que la moyenne est-il un facteur prédictif de cancer du sein ?
Un travail mené à Pittsburgh, aux Etats-Unis, éclaire d’un jour nouveau cet indicateur qui attirait surtout l’attention quand sa valeur était… trop faible. Une DMO diminuée est en effet la marque d’une ostéoporose débutante…

Au Centre médical universitaire de Pittsburgh, l’équipe de Joe Zmuda a étudié 8 905 femmes de 65 à 72 ans, mesurant leurs DMO dans trois sites habituels : le poignet, l’avant-bras et le talon. Sur l’ensemble de cette population, 315 femmes ont été victimes d’un cancer du sein. Et les auteurs ont découvert que la fréquence de cette affection a été trois fois plus élevée chez celles dont la DMO avait été considérée comme importante que chez les autres.

Les auteurs ne confondent pourtant pas la cause et l’effet. Pour eux, ce n’est pas une DMO élevée qui « donne un cancer du sein. D’après Joe Zmuda, il existe probablement un lien hormonal entre l’élévation de la DMO et celle du risque de cancer. « Mais nous n’en sommes pas certains. Et les oestrogènes – dont la disparition après la ménopause fait baisser la DMO et provoque l’ostéoporose, n.d.l.r. – sont une possibilité parmi d’autres… ». Le sujet de la prochaine étude est d’ores et déjà trouvé…

  • Source : JAMA, 18 juillet 2001

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