Cancer du sein triple négatif : la survie améliorée par l’immunothérapie
07 janvier 2020
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Les cancers du sein métastatiques dits « triple négatifs » sont des cancers agressifs, au sombre pronostic. Une étude française* apporte pourtant une lueur d’espoir. L’immunothérapie pourrait en effet améliorer la survie des patientes concernées.
Lors de la survenue de métastases, le pronostic des femmes atteintes d’un cancer du sein devient moins bon : le taux de survie à 5 ans chute de 80-90 % à environ 20 %.
Les cancers du sein métastatiques triple négatifs représentent près de 15 % des cancers du sein, face auxquels les cancérologues ne disposent que de peu d’armes thérapeutiques. Mais une étude apporte de nouvelles perspectives de prise en charge.
Ce travail nommé SAFIR02 Breast-Immuno, a permis d’évaluer l’intérêt pour les patientes d’un traitement par immunothérapie, le durvalumab, un anticorps ciblant la protéine PD-L1 (une protéine qui peut être produite par les cellules cancéreuses et qui réduit l’efficacité des défenses immunitaires).
7 mois en plus
Résultat, « une survie globale médiane de 21 mois sous durvalumab en monothérapie, contre 14 mois sous chimiothérapie de maintenance a été observée, et ce sans distinction du niveau d’expression de PD-L1», expliquent les auteurs. « Ces résultats montrent une efficacité importante lorsque l’immunothérapie est donnée après la chimiothérapie, et suggèrent que l’ensemble des femmes présentant un cancer triple négatif pourrait en bénéficier alors que l’on pensait que seules les patientes avec une tumeur exprimant PD-L1 en tiraient bénéfice ».
« Cette étude, confirme l’efficacité de l’immunothérapie dans les cancers du sein triple négatifs et va contribuer à l’adoption en routine de cette classe thérapeutique » conclut le Pr Fabrice André, oncologue à Gustave Roussy (Villejuif).
* Unicancer, qui réunit l’ensemble des Centres de lutte contre le cancer (CLCC), le French Breast Cancer Intergroup (UCBG) et la Fondation ARC