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A quoi sert le programme de dépistage organisé du cancer du sein ? La question, si elle semble saugrenue, est légitime dans la mesure où, depuis 2011, les taux de participation ne cessent de diminuer. Et la crise sanitaire n’a rien arrangé à l’affaire puisque cette participation a encore perdu 3,5% sur la période 2019/2020.
Ce programme, qui s’adresse aux femmes de 50 à 74 ans sans facteur de risque autre que l’âge, est tout simplement un des moyens les plus efficaces de lutter contre la maladie. Les chiffres parlent d’eux-mêmes : alors que la survie à 5 ans est de 99% chez celles dont le cancer est diagnostiqué à un stade précoce, elle n’est que de 26 % lorsque celui-ci l’est à un stade métastatique.
Mais la survie n’est pas le seul élément à prendre en compte. La qualité de vie durant la maladie l’est aussi. Les résultats d’une étude relayée par l’Institut national du Cancer (INCa) montrent que les femmes ayant eu recours au dépistage organisé ont reçu des traitements moins immédiatement agressifs et moins porteurs de séquelles que celles ayant eu recours à une mammographie réalisée dans le cadre d’un dépistage individuel ou d’un diagnostic clinique.
« Nous observons plus de chirurgies conservatrices (82 % pour les femmes dont le cancer a été détecté lors d’un dépistage organisé vs 70 % lors d’un dépistage individuel ou d’un diagnostic clinique) et moins de chimiothérapie (34 % dans le cadre du dépistage organisé vs 53 % dans le dépistage individuel/diagnostic clinique) », explique l’INCa.
Rappelons que les femmes de 50 à 74 ans sont invitées à bénéficier tous les deux ans d’une mammographie de dépistage. Celle-ci est accompagnée d’un examen clinique réalisé par le médecin radiologue.
Source : INCa, 30 septembre 2021
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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