Cancer du sein : vivement la généralisation du dépistage

30 janvier 2003

Jean-François Mattei l’a promis et l’a répété : en 2004, tous les départements français bénéficieront du dépistage organisé du cancer du sein. Une étude montre d’ailleurs que la mortalité baisse dans les zones où existe déjà ce système.

Avec 11 000 décès chaque année et un nombre de nouveaux cas en hausse – plus de 42 000 en 2000 – il y a urgence. Le Bulletin épidémiologique hebdomadaire a consacré son dernier numéro à ce sujet. Et les auteurs concluent que là où il existe, le dépistage réduit la mortalité. Précédemment, une méta analyse menée au Canada, aux Etats-Unis, en Italie, aux Pays-Bas et en Suède avait montré que 25% à 30% des décès par cancer du sein pourraient être évités chez les femmes de 50 à 69 ans qui participent à un dépistage organisé.

L’étude du Bulletin épidémiologique hebdomadaire confirme ces résultats. Elle a comparé les taux de mortalité entre les 10 départements qui avaient mis en place le dépistage organisé en 1990, et les 95 autres. Dans le groupe des dix, la mortalité a été réduite de 7,7% entre 1990 et 1999. En revanche, elle est restée stable dans l’autre groupe. Selon les auteurs, « ces résultats sont encourageants dans la perspective d’une généralisation du dépistage du cancer du sein » Encore un an à attendre…

  • Source : Le Quotidien du Médecin, n°7256, p.12

Aller à la barre d’outils