Cancer : la France en manque d’IRM
05 juillet 2016
Tyler Olson/shutterstock.com
En France en 2016, plus de la moitié de la population vit dans une région où le délai moyen avant d’obtenir un rendez-vous pour une IRM est supérieur ou égal à 30 jours. Une durée bien supérieure à la recommandation du Plan Cancer 2014-2019 fixant ce temps d’attente à 20 jours.
En association avec l’Institut Cemka-Eval, le Syndicat national de l’Industrie des Technologies Médicales (SNITEM) publie une analyse portant sur l’équipement français en IRM et les délais d’attente pour un examen visant à diagnostiquer un cancer. C’est peu dire que la situation empire. Le taux d’équipement en Métropole se situe à 13,1 IRM par million d’habitants, bien en-dessous de la moyenne européenne de 20. En 2016, plus de la moitié des Français (51,3%) vivent dans une région où ils doivent en moyenne attendre 30 jours avant d’obtenir un rendez-vous, contre 43,3% en 2015.
Les inégalités régionales demeurent flagrantes. Ainsi les régions Auvergne, Centre et Bretagne ont à la fois les taux d’équipement les plus faibles et les délais les plus élevés, respectivement, 44,8 jours, 41,6 jours et 39,6 jours. Un chiffre qui s’établit à seulement 21,2 en Ile-de-France.
Par rapport à 2015, les délais d’attente ont augmenté dans 12 régions. Parmi ces dernières, 5 présentent les taux de mortalité par cancer les plus élevés du pays. « La lente amélioration du taux d’équipement en IRM au niveau national n’est manifestement pas proportionnée à la croissance des besoins », indique Christophe Lala, président du Pôle Imagerie du SNITEM.