Cancer : le soleil en veut à notre peau
20 mai 2014
Ne l’oubliez pas, la crème c’est toutes les 2 heures et après chaque baignade.©Phovoir
Ce 22 mai, le Syndicat national des Dermatologues-Vénérologues organise (avec le soutien de l’Institut national du Cancer), la Journée nationale de prévention et de dépistage des cancers de la peau. Pour l’occasion, des centres de dépistage vous ouvrent leurs portes et vous proposent un examen gratuit. Alors n’hésitez pas, montrez vos grains de beauté.
Pour la 16e année consécutive, des centaines de dermatologues assureront des consultations de dépistage anonymes et gratuites en France. Retrouvez ici la liste des centres de dépistage, département par département ainsi que leurs horaires d’ouverture.
Le coup de soleil, pas qu’une simple rougeur
Un coup de soleil, c’est une brûlure. Une réaction de la peau qui accélère le vieillissement cutané. Mais ce n’est pas tout. C’est aussi un facteur de risque de cancers cutanés dont la forme la plus grave est le mélanome. Un mélanome, c’est une tumeur maligne de la peau. Elle est nommée ainsi car elle s’attaque aux cellules qui pigmentent la peau, les mélanocytes.
Il s’agit en fait d’une forme particulièrement grave de cancer de la peau. Même s’il en existe de plusieurs sortes :
- Le mélanome superficiel extensif : c’est le type le plus fréquent (70% à 80%). Il est lié à des coups de soleil importants dans le passé, en particulier au cours de l’enfance et chez les personnes dont la peau est sensible au soleil ;
- Le mélanome de Dubreuilh qui représente 5% à 10% des mélanomes de la peau et se manifeste le plus souvent chez les personnes âgées de plus de 50 ans. Il est lié à des expositions répétées aux rayons ultra-violets (UV) ;
- Le mélanome nodulaire est celui dont la croissance est la plus rapide. Il représente 4% à 18 % des mélanomes de la peau. Il peut atteindre toutes les parties de la peau, y compris les régions non exposées au soleil ;
- Le mélanome acro-lentigineux siège sur la paume des mains, la plante des pieds ou sous les ongles. Il n’est en revanche pas lié à une surexposition aux UV.
Mieux vaut prévenir
Vous l’avez compris, une exposition prolongée et répétée constitue un réel facteur de risque. Alors ne tentez pas le diable et respectez certaines règles de prudence, pour vous, mais aussi pour vos proches :
- Evitez de vous exposer entre midi et 16 heures. N’exposez jamais un bébé en plein soleil. Pour protéger votre bambin, sur la plage, le parasol est obligatoire ;
- Portez un tee-shirt – qui idéalement, ne laisse pas passer les UV – un chapeau à larges bords et des lunettes de soleil ;
- La peau et les yeux des enfants comme des adolescents sont fragiles. Les plus jeunes sont donc aussi les plus vulnérables. Ils doivent être particulièrement protégés ;
- La crème est un indispensable bouclier contre les rayons du soleil. Vous devrez l’appliquer soigneusement toutes les deux heures et systématiquement après votre baignade ;
Et bien entendu, si vous n’avez pu éviter le coup de soleil, pensez aux produits qui réhydrateront votre épiderme. La référence reste la Biafine®.
L’Abécédaire du dépistage
Un grain de beauté est apparu ou a changé d’aspect ? Pour simplifier le dépistage, les dermatologues ont mis au point une règle, celle de l’ABCDE. Si vous constatez l’une de ces évolutions, ne prenez aucun risque et demandez l’avis d’un professionnel de santé :
- A pour Asymétrie : si votre grain de beauté n’est ni de forme ronde, ni de forme ovale ;
- B pour Bords irréguliers: les bords du grain de beauté sont découpés ; il présente des irrégularités ;
- C pour Couleur non homogène. Autrement dit, si vous constatez que votre grain de beauté présente des nuances dans ses couleurs ;
- D pour Diamètre : si sa taille augmente ;
- E pour Evolution s’il change d’aspect avec le temps, s’il gratte, s’il saigne ou s’il brûle.
Au moindre doute, n’hésitez pas. Faites examiner votre peau.
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Source : Institut national de prévention et d'éducation pour la santé – Syndicat national des Dermatologues-Vénérologues, 19 mai 2014
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Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet