Cancer : le yoga à l’assaut de la fatigue

09 juin 2010

Les soins de support en cancérologie prennent une importance croissante. Et leur évaluation progresse. Au congrès de l’American Society of Clinical Oncology de Chicago, un travail américain a montré que pour des patients traités pour un cancer, la pratique du yoga permettait de lutter contre la fatigue qui accompagne souvent, les traitements.

L’étude YOCAS – pour Yoga for Cancer Survivors a été menée auprès de 410 malades atteints de cancer à un stade précoce. L’équipe du Pr Karen Mustian de l’Université de Rochester, s’est donc intéressée aux effets du yoga sur le sommeil. De nombreux patients traités pour cancer en effet, souffrent de troubles du sommeil souvent accompagnés d’accès de somnolence diurne, ce qui impacte fortement leur qualité de vie.

Les participants ont été répartis en deux groupes. Le premier a suivi des séances de yoga pendant quatre semaines, mais pas le second. Les techniques proposées au cours de cette étude consistaient en des exercices de respiration et de méditation. Plus d’un patient sur cinq parmi ceux qui ont pratiqué le yoga, a constaté une amélioration de la qualité de son sommeil. Cet effet n’a été observé que chez 12% des patients de l’autre groupe. Mieux encore : la sensation de fatigue a été diminuée chez 42% des participants aux séances de yoga, alors que 12% des malades du groupe contrôle ont rapporté un effet similaire.

Ces résultats considérés comme très significatifs, confirment les bienfaits du yoga comme soin de support. Une étude publiée en 2009 chez des femmes atteintes d’un cancer du sein, avait déjà mis en avant l’intérêt de cette pratique pour lutter contre les symptômes dépressifs.

Yoga, acupuncture, exercice physique, art thérapie… Les soins de support sont de plus en plus reconnus par la communauté médicale pour améliorer la qualité de vie du malade. Notamment en fin de vie. L’acupuncture par exemple, permet de diminuer les nausées et les vomissements provoqués par la chimiothérapie. Des bénéfices qui n’influencent pas le pronostic vital, mais peuvent considérablement améliorer la qualité de survie. Et cela aussi, le malade y a droit…

  • Source : de notre envoyé spécial à Chicago, American Society of Clinical Oncology (ASCO), 4-8 juin 2010

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