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Prescrit dans la prise en charge du cancer de l’ovaire, l’olaparib ralentit aussi la croissance tumorale chez des patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique (BRCA 1 et 2). Et bien plus efficacement que la chimiothérapie. Une annonce faite lors du 53e Congrès de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO).
Comprimé oral, l’olaparib (Lynparza®) est le premier inhibiteur de PARP à avoir bénéficié d’une AMM. Ainsi depuis 2012, cette molécule entre dans la prise en charge du cancer de l’ovaire. Mais « l’olaparib serait aussi efficace auprès de patientes atteintes d’un cancer du sein métastatique (mutations génétiques BRCA 1 et 2) », révèle le Pr Mark E. Robson, auteur de l’étude OlympiAD dévoilée à l’occasion du Congrès de l’ASCO organisé à Chicago du 2 au 6 juin. Mais comment fonctionne l’olaparib ? En fait, ses enzymes altèrent le processus de réparation de l’ADN des cellules cancéreuses pour freiner l’évolution de la maladie.
Trois mois au ralenti
Dans son essai clinique de phase III, le Pr Robson exerçant au Memorial sloan kettering cancer center (New York) a recruté 302 femmes réparties en 2 groupes : l’un sous chimiothérapie classique, l’autre sous olaparib. Résultat, après 14 mois de traitement, les cellules cancéreuses n’ont pas gagné de terrain pendant 7 mois chez les femmes sous olaparib. Contre 4,2 mois chez les volontaires sous chimiothérapie. Autres points, 37% des patientes sous olaparib rapportaient des effets indésirables (nausée, anémie) contre 50% dans le groupe chimiothérapie (chute des leucocytes, anémie, fatigue, éruption cutanée).
« Ces résultats sont extrêmement encourageant, notamment pour les cancers triple négatifs ». Résistants aux traitements de référence*, ces derniers sont en effet « les plus difficiles à traiter et affectent principalement les femmes jeunes ».
D’autres études nécessaires
« D’autres essais cliniques doivent encore être menés auprès d’une plus grande cohorte pour confirmer les patientes chez qui les bénéfices de cette molécule seront les plus importants », note le Pr Robson. Mais une chose est sûre : l’olaparib a tout pour être prescrit « au stade précoce du cancer du sein métastatique. En ralentissant la croissance de la tumeur, ce traitement améliore la qualité de vie, retarde le recours à la chimiothérapie évitant ainsi les effets indésirables associés à ce traitement que sont la perte de cheveux et la diminution des globules blancs ».
*hormonothérapie (oestrogènes et progestérone) et traitements anti-HER2
Source : de notre envoyée spéciale au 53e Congrès de l’American Society of Clinical Oncology (ASCO), organisé à Chicago du 2 au 6 juin 2017
Ecrit par : Laura Bourgault – Edité par : Dominique Salomon
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