Cancer : un traitement pour booster les chimiothérapies

24 février 2014

Un travail mené par une équipe INSERM a montré qu’une molécule déjà connue, la spironolactone, pourrait être administrée comme adjuvant aux chimiothérapies anticancéreuses. Elle permettrait en effet de bloquer le processus de réparation des cellules concernées.

Les chimiothérapies anticancéreuses provoquent des lésions dans l’ADN des cellules tumorales. Objectif inhiber leur prolifération. Toutefois, de manière naturelle l’organisme tente de réparer ces lésions et diminue ainsi l’efficacité du protocole thérapeutique.

L’équipe de Frédéric Coin, directeur INSERM à l’Institut génétique et de biologie moléculaire et cellulaire de Strasbourg étudie depuis plusieurs années le mécanisme à l’origine de la réparation cellulaire. Ils ont mis au jour la Nucleotide Excision Repair (NER) capable de détecter une lésion, puis de remplacer le fragment ADN endommagé par un fragment sain.

Les chercheurs se sont mis en quête d’une molécule inhibitrice de l’activité NER et mis en évidence l’action de la spironolactone. Cette dernière est déjà utilisée en tant que diurétique. Elle ne nécessite pas de nouvelle demande de mise sur le marché et ses effets secondaires sont déjà connus. Ce résultat laisse donc présager le développement rapide de nouveaux protocoles de chimiothérapie incluant cette molécule.

  • Source : Chemistry&Biology, INSERM, 20 février 2014

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : David Picot

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