Cancer : un test pour éviter certains effets graves de la chimiothérapie
30 avril 2019
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Certaines chimiothérapies peuvent présenter des effets indésirables graves, notamment chez les patients dont l’organisme n’est pas capable d’éliminer ces médicaments anticancéreux. Pour réduire ce risque, l’Agence nationale de sécurité du médicament (ANSM) rappelle qu’il existe un test et que celui-ci doit être réalisé avant toute initiation de traitement.
Chaque année en France, près de 80 000 personnes atteintes d’un cancer – principalement digestif, du sein, ou ORL – sont traitées par une chimiothérapie à base de 5-FU ou de capécitabine.
Or chez les patients souffrant d’un déficit en dihydropyrimidine déshydrogénase (DPD), une enzyme permettant l’élimination de ces médicaments, le risque de toxicités sévères – parfois d’issue fatale – est réel, dans la mesure où ces produits s’accumulent dans l’organisme.
« La recherche systématique de ce déficit avant tout traitement est donc indispensable », recommande l’ANSM. « Elle est réalisée une seule fois, par simple prise du sang ». Si les résultats sont positifs, une alternative thérapeutique devra être proposée.
Afin de s’assurer de la réalisation de ce test avant l’initiation du traitement par chimiothérapie, le médecin devra mentionner sur la prescription que les résultats ont été pris en compte. De son côté, le pharmacien devra s’assurer de la présence de cette mention avant toute dispensation.
A noter : Le déficit en DPD est rare : entre 0,05 et 0,1% pour un déficit complet en population générale.