Cancers : au-delà des médicaments, les malades veulent des médecins meilleurs…

23 avril 2002

« Donnez-nous des médecins plus humains, qui sachent nous parler et nous écouter ». Voici la revendication d’une patiente atteinte d’un cancer. Daniel Serin, médecin oncologue en Avignon, écoute ces appels. « Lorsque la parole n’existe pas, c’est un problème majeur » souligne-t-il. « La maladie ne se résume pas à un organe. Elle touche tout un être. La parole, ce n’est pas que des mots. C’est à la fois du silence, de l’écoute, de l’échange, cela passe par le regard. Lorsqu’on est malade, on a besoin de quelqu’un qui vous considère, qui discute avec vous, qui comprenne ce dont vous avez besoin, comment vous réagissez »…

L’accompagnement des femmes atteintes d’un cancer n’est pas uniquement l’affaire des infirmières. Même si elles sont souvent plébiscitées pour leur capacité d’écoute. Toute l’équipe soignante doit se mobiliser. Car comme le montre très clairement l’enquête Parcours de femmes réalisée par Louis Harris et Bristol-Myers Squibb, la prise en charge de la maladie est d’autant plus efficace que la patiente est entendue. Ce n’est pas une surprise…

Le retentissement de la maladie sur la vie quotidienne des malades est souvent sous-estimé par les soignants. La difficulté des tâches quotidiennes, les problèmes affectifs et sexuels ne sont pas pris en compte à l’hôpital. Or ces handicaps agissent directement sur le vécu et l’évolution de la maladie. La prise en charge non thérapeutique des patientes, au quotidien, est aussi une démarche essentielle à leur bien être. Elles le disent elles-mêmes !

  • Source : Le Quotidien du Médecin, 7 décembre 2001

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