Cancers : des chiffres alarmants

27 décembre 2001

Une prévention efficace pourrait éviter la quasi-totalité des cancers du poumon, du côlon et du col de l’utérus. Quant aux cancers du sein et de la prostate, un dépistage plus précoce permettrait de les guérir dans 80% des cas !
Et pourtant le nombre total de cancers observés en France reste immuablement stable. Plus de 240 000 nouveaux cas sont diagnostiqués chaque année, et 120 000 malades en meurent.

Le nombre de certains cancers diminue, certes. C’est le cas des tumeurs de l’estomac, probablement pour des raisons qui tiennent à la qualité de notre alimentation. Le cancer du col de l’utérus régresse aussi, grâce aux mesures de prévention et surtout à l’amélioration du dépistage.

En revanche, le cancer colorectal reste stable avec 30 000 cas par an. Le cancer du sein s’est également stabilisé, sans explication évidente. Lui aussi touche chaque année 30 000 femmes. Et surtout, une femme sur neuf à un moment ou un autre de son existence est concernée par ce cancer. Pourtant, près d’une Française sur dix ne s’est jamais prêtée ni à une mammographie, ni à un frottis du col de l’utérus !

Ce n’est pas faute de facilités. Comme le cancer du sein représente la première cause de mortalité pour les femmes de 35 à 55 ans, la Sécurité sociale admet le remboursement d’une mammographie ” tous les 3 ans, chez les femmes de plus 50 ans qui ne présentent pas de facteur de risque particulier “. Quant au frottis du col de l’utérus, il devrait être réalisé chaque année en période d’activité génitale.

  • Source : Impact Médecin, 30 novembre 2001

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