Cancers digestifs: la nature de l’alcool change le risque

20 octobre 1998

Selon des chercheurs danois , le risque de cancer de l’œsophage ou de la gorge n’est pas accru par la consommation modérée de vin. En revanche, il le serait de manière considérable si les boissons concernées sont de la bière ou des alcools forts. Dans la région de Copenhague, près de 15.000 hommes et 13.000 femmes ont été suivis sur une durée moyenne de 13,5 années. Au cours de cette période, 156 d’entre eux ont été victimes d’un cancer des voies digestives supérieures.

Par rapport à des non-buveurs considérés comme représentant un risque de niveau risque 1, ceux qui consommaient chaque semaine de 7 à 21 bières ou doses d’alcools forts ont eu un risque de niveau 3. Pour une ration hebdomadaire identique en termes d’apport alcoolique, les consommateurs dont la ration était composée d’au moins 1/3 de vin ont eu un niveau de risque de… 0,5. La même divergence de résultats a été constatée chez les plus gros buveurs. Ces derniers ont eu un risque relatif de 5,2 pour ceux qui buvaient de la bière et de l’alcool fort, contre 1,7 pour les buveurs de vin. Pour le Dr Gronbaek, responsable de ce travail, ces résultats sont confortés par de récentes études expérimentales. Celles-ci démontrent que le resveratrol, un des composants anticancérigènes du vin, inhibe l’apparition le développement et l’extension des tumeurs. Le vin inhibe l’apparition, le développement et l’extension des tumeurs.

  • Source : BMJ 1998;317. 26/09/98

Aller à la barre d’outils