Les cancers d’origine professionnelle sous-diagnostiqués

02 février 2018

En France, les cancers d’origine professionnelle sont largement sous-diagnostiqués. Pourtant, un salarié sur 10 serait exposé à un ou plusieurs agents cancérogènes reconnus (amiante, pesticides, solvants…) au cours de son activité professionnelle, soit plus de 2 millions de salariés. Le Centre de lutte contre le cancer Léon Bérard de Lyon a ouvert en 2009 une consultation dédiée afin de mieux les repérer et les faire reconnaître comme maladies professionnelles. 

« Environ 5%, c’est-à-dire 15 000 à 20 000 nouveaux cas de cancer par an en France, seraient la conséquence d’une exposition à des agents cancérogènes dans le cadre du travail », révèle le Dr Béatrice Fervers, coordinatrice de l’Unité Cancer Environnement du Centre Léon Bérard. Pourtant, « moins de 2 500 sont reconnus chaque année. » Ce sont des inégalités de repérage et de reconnaissance des cancers d’origine professionnelle qui sont à l’origine de ce sous-diagnostic criant.

Dans ce contexte, le Centre Léon Bérard a ouvert une consultation spécialisée « cancers professionnels ». L’objet de celle-ci est de savoir si le travail des personnes reçues est à l’origine de leur maladie. Ce qui améliorerait de fait le repérage et le diagnostic des cancers d’origine professionnelle. Cette consultation a permis de prendre en charge plus de 1 000 patients ces quatre dernières années.

A noter que 70% des expositions aux substances cancérogènes concernent des ouvriers, avec une surexposition des salariés à statut précaire. Les cancers concernés sont divers et touchent particulièrement le poumon, la plèvre, les voies aérodigestives supérieures, la vessie et certaines hémopathies malignes.

Si vous souhaitez contacter le centre Léon Bérard au sujet de cette consultation, cliquez ici.

  • Source : Centre Léon Bérard, 1er février 2018

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Vincent Roche

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