











Mis en place par la Ligue contre le cancer, l’Institut de Cancérologie Gustave Roussy et Sanofi-Aventis, les ERI s’intègrent aux services de cancérologie mais ne sont pas animés par des soignants. ©CHU Nantes.
Comment renforcer le soutien à la maison ? Quelles sont les conditions prévues lors d’un retour à l’emploi ? Et pour effectuer un prêt à la banque ? Nombres de questions surviennent dans le quotidien de patients atteints du cancer. Et trouvent leurs réponses au sein de l’un des 37 espaces de rencontres et d’information (ERI) répartis en France.
En dehors des consultations médicales, la porte des espaces de rencontre et d’information (ERI) s’ouvre aux patients et à leurs proches sans rendez-vous. Enjeux : mieux prendre en compte les situations de stress, d’isolement et informer sur la maladie. « Pour le patient, il s’agit par exemple d’éviter l’errance entre les services après une consultation, et de ne pas perdre son énergie en cherchant seul les réponses à ses questions », explique Stephen Roth accompagnateur en santé à l’ERI du Centre hospitalier universitaire (CHU) de Nantes.
Développé par la Ligue contre le cancer et Sanofi, ce projet a été expérimenté pour la première fois en 2001. Au CHU de Nantes, les 3 000 patients pris en charge chaque année dans le service d’oncologie peuvent en bénéficier. Et ce quel que soit le stade de la maladie. « Au total, 58% des patients qui viennent à l’ERI sont en cours de traitement. Et 18% viennent une fois leur traitement terminé », précise Stephen Roth.
Hors-cadre médical
Dispositif de soutien et non de soin, le bureau de l’ERI n’est pas implanté dans les services médicaux. Mais dans le hall d’accueil de l’hôpital. Bibliothèque fournie, fauteuils confortables, ambiance calme : « beaucoup apprécient de venir ici en dehors des consultations pour changer de cadre, et s’adresser à un professionnel non médical », précise-t-il.
Une oreille attentive, des informations complètes, un temps de parole : « les ERI sont directement inspirés d’un besoin des patients et de leurs proches », explique Marie Ceccaldi, ingénieur qualité à la Fédération de cancérologie du CHU de Nantes. « Ils en avaient fait la demande à l’occasion des Etats Généraux des malades du cancer de 1998, en estimant ne pas être suffisamment accompagnés en dehors des soins médicaux ».
Annoncer puis accompagner
Au CHU de Nantes, deux infirmières dédiées au temps d’accompagnement soignant vont donc diriger les patients vers le bureau de Stephen Roth. Prévu dans la mesure 40 du plan cancer II, ce dispositif de prise en charge consiste à reprendre « dans les jours ou les semaines suivant l’annonce de la maladie – les éléments d’information relatifs au cancer (…) et d’assurer un temps d’écoute et de soutien ».
« Certains malades viennent aussi d’eux-mêmes, le bouche à oreille joue pour beaucoup », rapporte Stephen Roth. D’autant plus qu’au besoin, les patients sont réorientés vers les professionnels de santé selon les troubles (alimentaires, douleurs, souffrance psychologique, qualité du sommeil…) repérés ou évoqués au cours de l’échange. Dans les ERI, chacun peut donc venir pour :
Pour plus d’informations, rendez-vous sur la carte des CHU de France disposant d’un Espace rencontres et information (ERI).
Source : Reportage Espace rencontres et d’information (ERI) au CHU de Nantes
Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Emmanuel Ducreuzet