Cancers : quand le travail tue…

24 novembre 2003

Chaque année en France, 220 000 nouveaux cancers sont diagnostiqués. Environ 5% seraient liés au travail. Une proportion légèrement inférieure à celle du Danemark où 6% à 8% des cancers auraient une origine professionnelle.

Ces chiffres ressortent d’une vaste étude épidémiologique réalisée entre 1970 et 1997, par la Ligue danoise contre le cancer. Au total, sur 393 000 cancers ayant nécessité une hospitalisation, 30 000 avaient une origine professionnelle.

Les auteurs ont étudié 51 types de tumeurs. Au total, ils ont identifié 245 facteurs de risque chez les hommes et 190 chez les femmes ! Sans surprise, leur travail met en évidence les relations bien connues entre cancers naso-sinusiens et poussières de bois, cancer du poumon et amiante ainsi qu’entre les leucémies et l’utilisation de certains solvants.

Il montre également que le cancer du sein ne frappe pas que les femmes. Les hommes qui travaillent dans la métallurgie, dans les secteurs de l’électricité et de l’électronique sont particulièrement touchés. En raison notamment de l’exposition aux solvants et aux champs électromagnétiques.

Les employés de l’hôtellerie seraient particulièrement à risque de cancer de la bouche, du pharynx, de l’œsophage, de l’estomac, du foie, du col de l’utérus et des poumons. Enfin, les infirmières seraient quant à elles, sur-représentées parmi les malades souffrant d’un cancer du sein, d’angiomes ou de tumeurs cérébrales.

  • Source : Travail et Sécurité, n°364

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