Cancers : une nouvelle alliance université/industrie

30 juin 2005

L’Institut des Vaisseaux et du Sang (IVS) et les laboratoires Servier s’associent pour développer un candidat médicament qui paraît prometteur contre certains cancers. Il s’agit d’un inhibiteur de l’angiogénèse, la “pousse” des vaisseaux et des veines.

Cette “pousse” est naturelle. Mais dans le cas d’un cancer, c’est justement ce processus qui favorise la prolifération cellulaire et par conséquent le développement des tumeurs. Voilà pourquoi l’angiogénèse est actuellement au centre de nombreuses recherches pour améliorer les traitements contre les cancers et les maladies cardio-vasculaires.

Le fait de pouvoir la maîtriser pourrait en effet ouvrir la porte à de véritables révolutions dans les traitements des cancers donc, mais aussi des maladies cardio-vasculaires. L’IVS -situé au sein du CHU Lariboisière à Paris- travaille sur ce sujet depuis de nombreuses années. C’est aujourd’hui le premier centre en France entièrement dédié aux recherches sur l’angiogénèse.

Au cours de ces études précisément, ses chercheurs ont découvert un “peptide anti-angiogénique“. La signature d’un contrat de licence avec les laboratoires Servier vise donc à accélérer son développement. D’après l’IVS, son passage en phase 1 de développement clinique chez l’homme devrait se faire courant 2006. Reste toutefois à déterminer quels types de cancers seront ciblés par le futur traitement. Comme nous l’a confirmé le Pr Gérard Tobelem, Directeur de l’Institut, “pour l’instant, nous savons qu’il est efficace chez la souris pour les greffes de mélanomes et pour l’hépatocarcinome“.

  • Source : IVS, juin 2005

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