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Accueil » Médecine » Santé mentale » Cannabis et schizophrénie, une histoire de gène
32,8% des adultes de 18 à 64 ans ont expérimenté le cannabis. ©Phovoir
Le lien entre la consommation de cannabis et la survenue d’une schizophrénie n’est pas nouveau. Pourtant, tous les consommateurs ne développeront pas cette maladie mentale. Alors pourquoi certains et pas d’autres ? Plusieurs travaux ont déjà pointé du doigt les antécédents familiaux de psychose, l’exposition au cours de l’adolescence ou encore l’importance de la consommation. Cette fois, une équipe INSERM s’attaque aux facteurs génétiques.
Les chercheurs de l’Unité 894 INSERM/Université Paris Descartes, Centre de Psychiatrie et Neurosciences ont interrogé 3 800 étudiants. Agés en moyenne de 20 ans, tous étaient en bonne santé. Les questions portaient sur leur éventuelle consommation de cannabis et les effets subjectifs ressentis. En parallèle, 1 200 jeunes ont accepté de participer anonymement à l’enquête génétique. Les résultats montrent que 44% des participants avaient expérimenté le cannabis au moins une fois dans leur vie, avec une initiation autour de 16 ans.
« Notre étude indique que, parmi les personnes interrogées qui ont consommé du cannabis, environ une sur cinq a déjà ressenti un effet de type psychotique lors d’une de ces expériences » expliquent les auteurs. « L’analyse génétique a montré que ce trait était lié à certains variants génétiques du récepteur aux endocannabinoïdes CNR1 (qui est le) récepteur sur lequel agit le THC, principal composant du cannabis. »
Ils sont surtout parvenus à établir qu’une forme particulière de ce gène, présente chez environ 30% des sujets, semble moins souvent associée aux effets psychotiques. « Cela suggère l’existence de facteurs génétiques qui prédisposent à ce type de symptômes, indépendamment des habitudes de consommation », explique Marie-Odile Krebs, responsable de cette étude. « En attendant d’autres travaux, les jeunes consommateurs doivent apprendre à reconnaître les effets délétères qu’ils peuvent être les seuls à ressentir ».
Source : INSERM, 3 mars 2014
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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