Carence affective, abus sexuel… des facteurs de risque d’endométriose ?

16 juillet 2018

Selon des chercheurs suisses, les abus sexuel et le manque d’attention affective dans l’enfance augmentent le risque de souffrir d’une endométriose à l’âge adulte.

Des scientifiques de l’hôpital universitaire de Zurich ont suivi 421 femmes souffrant d’une endométriose. Et composé un groupe contrôle de 421 femmes, indemnes de la maladie. Affectant 1 Française sur 10, l’endométriose est caractérisée par une migration anormale de cellules de l’endomètre vers d’autres organes.

Toutes les femmes ont répondu à un questionnaire portant sur leur vécu d’abus physiques et sexuels et sur leur sécurité affective dans le passé. Résultats, les femmes souffrant d’endométriose étaient davantage victimes :

D’abus sexuels (20% contre 14% dans le groupe contrôle) ;
De maltraitance psychologique (44% contre 28% dans le groupe contrôle) ;
De négligence affective (50% contre 42% dans le groupe contrôle) ;

« Ces données pourraient inciter les médecins à investiguer sur le passé de la femme. Ainsi la patiente pourra recevoir une prise en charge la plus précoce possible », note le Pr Brigitte Leeners, auteur de l’étude. « A ce jour, on ne sait pas expliquer cette corrélation. De plus amples études doivent être menées pour confirmer ces résultats. »

A noter : l’endométriose se caractérise par la migration anormale de cellules. « Le tissu semblable au tissu endométrial qui se développe hors de l’utérus provoque alors des lésions, des adhérences et des kystes ovariens, (endométriomes) dans les organes colonisés », précisent les experts du site http://www.endofrance.org. « Cette colonisation, si elle a principalement lieu sur les organes génitaux et le péritoine peut fréquemment s’étendre aux appareils urinaire, digestif, et plus rarement pulmonaire. »

  • Source : Human reproduction, le 26 juin 2018

  • Ecrit par : Laura Bourgault - Edité par : Dominique Salomon

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