Carnet de santé: bis repetita

11 mars 1997

Lancé à grands frais l’an dernier pour devenir « la mémoire de notre santé », ce carnet a connu un flop aussi retentissant que coûteux, évalué à 200 millions de francs! Pas découragés pour un sou, ses promoteurs ont décidé de le relancer cet automne. Nous allons donc à nouveau en entendre parler sur les ondes, puisque c’est surtout « dans le poste » qu’on en parle. La facture en sera encore un peu alourdie mais ce qui fâche, c’est qu’on n’ait pas tenu compte des erreurs passées avant de relancer l’opération.

Sa confidentialité reste aléatoire puisqu’il est facile d’en reconnaître le ou la propriétaire, même en l’absence du nom de famille. Plus grave encore, la fameuse petite phrase qui précise que les médecins du travail n’ont pas accès au carnet y figure toujours et n’a fait l’objet d’aucun démenti officiel. Cette erreur est à juste titre ressentie comme infamante par les intéressés. Cette désinformation est déstabilisante pour le titulaire du carnet et provoque un amalgame scandaleux entre médecin du travail et employeur. C’est grave car ces médecins sont avant tout… des médecins. Ils sont toujours « du côté du malade » et ne peuvent contribuer à l’adaptation de ses conditions de travail s’ils n’ont pas accès aux données concernant son état de santé.

  • Source : Santé du Monde, N°4 - 1997.

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