Ce n’est pas l’oxygène qui provoque la Maladie des légionnaires…

12 octobre 1998

Les cas de légionellose signalés dans la région de Tarbes sont l’occasion de rappeler l’importance de l’hygiène dans les soins, particulièrement ceux dispensés à des personnes rendues plus vulnérables par l’âge. C’est en effet souvent le manque de précautions qui favorise le développement des légionelles car l’utilisation de l’oxygène n’y est pour rien. Trois de ces cas ont été contractés dans le milieu extérieur. Seul un des deux derniers est attribué au réseau d’eau de l’hôpital de Tarbes et la cause du 5ème n’est pas encore éclaircie. Toutefois il a été décidé en accord avec la Direction Générale de la Santé de traiter préventivement 150 malades qui avaient reçu récemment des soins par nébulisation et pour lesquels on ne pouvait écarter totalement le risque d’une contamination.

On recense plus de 30 espèces dans le genre Legionella, qui se diffusent de manière épidémique. On les trouve dans les condenseurs d’air conditionné ou l’eau potable des installations sanitaires. L’oxygène comprimé est très sec et peut irriter les muqueuses et, comme pour des raisons de sécurité il n’est pas possible d’utiliser de corps gras – pommades notamment – qui risqueraient d’entraîner des brûlures graves en présence d’oxygène, on l’humidifie en le faisant passer à travers l’eau d’une bouteille. Celle-ci doit être renouvelée quotidiennement et l’équipement du malade – en particulier la lunette qu’on appelle improprement un masque, maintenu dans un état de parfaite propreté.

  • Source : Eurosurveillance, Novembre 2000

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