











Accueil » Santé Publique » Céréales du petit-déjeuner : les enfants surexposés au cadmium
© Gorynvd/Shutterstock.com
« Le cadmium est un élément trace métallique très répandu dans l’environnement à l’état naturel et en raison de l’activité humaine, notamment agricole (dans les matières fertilisantes) et industrielle », explique l’Agence nationale de Sécurité sanitaire (Anses). « Il pénètre facilement dans les végétaux par leurs racines et entre ainsi dans la chaîne alimentaire. Reconnu cancérogène, mutagène et toxique pour la reproduction, le cadmium entraîne chez l’Homme des atteintes rénales et une fragilité osseuse lors d’une exposition prolongée, notamment par voie orale via l’alimentation et l’eau de boisson. »
En 2021, Santé Publique France alertait de son côté : « le cadmium est suspecté de jouer un rôle dans l’accroissement majeur et extrêmement préoccupant de l’incidence du cancer du pancréas ». La même année, l’Anses recommandait donc – pour atténuer l’exposition des Français – de réduire la teneur en cadmium à 20mg/kg dans les engrais minéraux phosphatés.
Cependant, dans le cadre du « Projet de règlementation encadrant l’innocuité et l’efficacité des matières fertilisantes et des supports de culture », dont la consultation publique se termine ce 30 novembre, le ministère de l’Agriculture propose bien un décret pour baisser le plafond actuel… mais qui reste au-dessus des recommandations des autorités sanitaires. De l’ordre de 60mg/kg.
Le problème, c’est que la majorité des engrais importés en France « provient de régions du monde où la présence de cadmium est trop importante pour les objectifs sanitaires », dénonce l’Association Santé Environnement France. « Chez les adultes français, l’imprégnation moyenne au cadmium mesurée entre l’étude ENNS (2006-2007) et l’étude ESTEBAN (2014-2016) a augmenté de 7 5%. Cette surimprégnation qui touche 47 % des adultes est également particulièrement inquiétante pour les enfants dont 18 % dépassent déjà la concentration critique de cadmium urinaire définie par l’Anses, notamment chez ceux qui mangent des céréales au petit-déjeuner. »
A l’heure actuelle, il semble difficile de réduire l’exposition au cadmium. L’une des solutions serait d’acheter les engrais dans des pays où les gisements sont moins contaminés ou décontaminer localement la production. Ce qui aura pour inévitable conséquence de faire grimper les prix pour les agriculteurs.
Autre possibilité, à l’échelle du consommateur cette fois-ci : consommer bio. L’alimentation biologique, qui n’utilise pas ces engrais chimiques, contient en effet en moyenne 48 % de cadmium en moins.
Source : Anses - Association Santé Environnement
Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet
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