Ces 6 cancers en hausse chez les 15-39 ans

04 mars 2025

Une étude de Santé publique France dévoile pour la première fois en France l'évolution, sur deux décennies, des cancers chez les adolescents et jeunes adultes. Si ces pathologies demeurent rares dans cette tranche d'âge, certaines tendances inquiètent.

Entre 2000 et 2014, l’incidence globale des cancers chez les 15-39 ans a augmenté de 1,62 % par an, avant de connaître une diminution de 0,79 % annuellement entre 2015 et 2020. Cette étude d’envergure, fruit d’un partenariat entre Santé publique France, l’Institut national du cancer, le réseau FRANCIM et les Hospices Civils de Lyon, s’appuie sur les données de 19 départements représentant près d’un quart de la population métropolitaine.

Des profils différents selon l’âge et le sexe

L’analyse des 54 735 cas recensés révèle des différences notables selon l’âge. Chez les 15-19 ans, les leucémies, lymphomes, tumeurs du système nerveux central et sarcomes représentent 66 % des cas, contre 19 % chez les 35-39 ans. À l’inverse, les mélanomes et certains carcinomes passent de 23 % à 73 % entre ces deux tranches d’âge.

Chez la femme, les cancers les plus fréquents sont les cancers du sein et de la thyroïde.

Chez l’homme, les tumeurs testiculaires, les lymphomes hodgkiniens, les lymphomes non hodgkiniens, les carcinomes gastro-intestinaux et les carcinomes des voies urinaires arrivent en tête.

Six cancers en hausse préoccupante

L’étude met en lumière l’augmentation continue de six types de cancers en 20 ans :

  • Lymphomes de Hodgkin, un cancer d’un type de globules blancs appelés lymphocytes : +1,86 % par an ;
  • Glioblastomes, un cancer qui se développe dans le cerveau ou la moelle épinière : +6,11 % ;
  • Liposarcomes, des tumeurs malignes qui se développent à partir des tissus mous : +3,68 % ;
  • Carcinomes colorectaux : +1,43 % ;
  • Carcinomes du sein : +1,60 % ;
  • Carcinomes du rein : +4,51 %.

Des facteurs multiples à explorer

Si certaines évolutions peuvent s’expliquer par l’amélioration des techniques de diagnostic, d’autres facteurs sont suspectés sans être formellement établis. L’obésité pourrait notamment contribuer à la hausse des cancers colorectaux et rénaux.

Quant aux mélanomes, leur diminution (-3,05 % par an) pourrait être liée aux campagnes de prévention contre l’exposition solaire excessive. Pour les cancers du col de l’utérus, les chercheurs rappellent l’importance de poursuivre les efforts de vaccination contre le papillomavirus, avec l’objectif d’atteindre 80 % de couverture vaccinale chez les adolescents d’ici 2030.

Cette étude constitue une base essentielle pour orienter la recherche, les soins et la prévention, mais les auteurs insistent sur la nécessité d’investigations complémentaires pour confirmer ces résultats et mieux comprendre les facteurs de risque impliqués.

  • Source : Santé publique France

  • Ecrit par : Vincent Roche – Edité par : Emmanuel Ducreuzet

Destination Santé
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