Champignons : les applis mobiles pas assez fiables
25 septembre 2020
Comme chaque année, des intoxications dues à la consommation de champignons toxiques sont rapportées. Cette année, une nouveauté complique la tâche des cueilleurs : les applications mobiles dédiées. Paradoxalement, elles donnent souvent de mauvaises informations et sont en cause dans de nombreux accidents.
Troubles digestifs sévères, complications rénales, atteintes du foie pouvant nécessiter une greffe… Une intoxication liée à la consommation d’un champignon non comestible peut avoir de graves conséquences sur la santé. C’est pourquoi l’Anses rappelle chaque année les bons gestes lors de la cueillette.
Malgré cela, « en 2019, plus de 2000 cas d’intoxication ont été rapportés aux Centres antipoison, entre le 1 juillet et le 31 décembre », note l’Agence. « Pour quelques cas, la confusion entre espèces était favorisée par l’utilisation d’applications de reconnaissance de champignons sur smartphone, qui avaient donné des identifications erronées sur les champignons cueillis. »
Donc les applications mobiles dédiées ne peuvent pas constituer un recours de confiance, « en raison du risque élevé d’erreur », insiste l’Anses. Faites plutôt contrôler votre récolte par un spécialiste, pharmacien, association ou société de mycologie.
Rappel des bons réflexes
Face à ces risques, que vous soyez fin connaisseur ou cueilleur occasionnel, appliquez toujours ces mesures lors de vos cueillettes :
– Cueillez uniquement les spécimens en bon état et prélevez la totalité du champignon : pied et chapeau ;
– Déposez les champignons en séparant les espèces, dans une caisse, un carton ou un panier, mais jamais dans un sac plastique qui accélère le pourrissement ;
– Conservez-les en évitant tout contact avec d’autres aliments au réfrigérateur et consommez-les dans les deux jours ;
– Consommez les champignons en quantité raisonnable après une cuisson suffisante et ne jamais consommer des champignons sauvages crus ;
– Ne donnez jamais à manger les champignons que vous avez cueillis à de jeunes enfants.
A noter : photographiez votre cueillette avant cuisson en séparant les espèces pour que le toxicologue du Centre antipoison puisse décider du traitement le plus adéquat en cas d’intoxication. En cas d’apparition de symptômes, même 12 heures après la consommation, contactez un des Centres antipoison ou le 15 s’il y a perte de connaissance ou détresse respiratoire.