Chasse : un chien… au poil !
28 octobre 2011
Souvent en extérieur, les chiens de chasse sont particulièrement exposés aux morsures d’animaux sauvages, aux plaies ou aux tiques. Leur alimentation et leur condition physique justifient aussi une vigilance particulière. Le Dr Eva Faure, vétérinaire à la Fédération régionale des Chasseurs du Languedoc-Roussillon, rappelle quelques conseils tout simples.
A l’automne, le chien de chasse passe une grande partie de son temps à l’extérieur. « Courses dans les bois, parties de chasses, trial dans les herbes, rapport dans l’eau froide des étangs ou de la mer… Une fois à la maison, il est important de prendre le temps de l’examiner », souligne Eva Faure. L’entretien d’un chien de chasse, c’est primordial. Tout bon chasseur soigne son chien… comme un cavalier sa monture. « Il doit vérifier ses yeux, ses oreilles, sa truffe et ses muqueuses en général. Il y recherchera les petites graminées ou les grains de blé qui auraient pu s’y ficher, pour éviter tout risque d’infection. »
Inspecter le corps de son compagnon de chasse de façon plus générale, c’est aussi la meilleure manière de détecter la présence de tiques, d’une plaie ou de la morsure infligée par un animal sauvage, et passée inaperçue dans le feu de l’action. La probabilité qu’une tique transmette au chien la maladie de Lyme est faible, si celle-ci est retirée en moins de 24 heures. D’où l’importance de vérifier systématiquement au retour d’une sortie. Quant aux plaies ou aux morsures, une consultation chez le vétérinaire s’impose. De toute façon, le chien de chasse doit être vacciné comme n’importe quel chien, contre la rage notamment. Pour le reste, tout dépend de l’environnement dans lequel il évolue. S’il est appelé à entrer en contact avec l’eau par exemple, il peut être utile de le vacciner contre la leptospirose. Le mieux est d’en discuter avec son vétérinaire.
N’oubliez pas les bases…
Le chien de chasse reste un chien comme tous les autres… à quelques détails près. Son alimentation, par exemple. Beaucoup plus souvent à l’extérieur en période de chasse, il se dépense davantage. Sa ration journalière doit donc être augmentée, sans toutefois faire varier la quantité de viande qu’il va absorber. « Le chien n’est carnivore qu’à 20% environ. Il lui faut surtout des protéines de bonne qualité, pas nécessairement en quantité. Evitez aussi de lui donner des abats» insiste le Dr Faure.
Hors période de chasse, la règle inverse s’applique. Un entraînement régulier doit être maintenu, sa portion alimentaire réajustée aussi bien pour préserver sont état de forme, et lui éviter de prendre du poids. Enfin un traitement adapté contre les puces et les tiques administré de façon préventive, et une bonne hygiène des niches et autres coussins de nos compagnons à quatre pattes évitera de voir contaminer toute la maison.