Chikungunya: la Côte d’Azur en campagne
26 septembre 2010
Le premier cas autochtone de Chikungunya sur le territoire métropolitain a été confirmé ce week-end a Frejus, dans le Var. Un “premier” cas qui pourrait être rapidement suivi de plusieurs autres. Les responsables de l’Agence régionale de la Sante (ARS) confirment en effet que des enquêtes de voisinage sont actuellement menées, autour du domicile de la première malade.
Comme la dengue, le Chikungunya est une affection virale. Comme elle également elle ne se transmet pas d’homme a homme mais par aedes albopictus, un moustique d’origine asiatique qui a colonise une grande partie du Globe. Ce premier cas de Chikungunya survenant quelques jours après des cas de dengue et dans le même secteur géographique, ne doit donc pas surprendre.
Il y a deja plusieurs années que la presence endemique du moustique est signalee en Europe. Le Centre europeen de lutte contre les infections (ECDC) avait dresse des février 2008 une carte tres précise incluant 12 pays, dont la France. Plus tôt encore – en septembre 2007- l’Italie signalait une centaine de cas autochtones de Chikungunya.
Des recherches en cours, certaines laissent espérer des percées plus ou moins proches. Des équipes INSERM/Institut Pasteur par exemple, travaillent au Developpement d’un traitement a la fois préventif et curatif. Comme pour la dengue contre laquelle les recherches en vue de développer un vaccin se poursuivent, la prévention reste la seule approche possible. Recherche d’autres cas au voisinage des premières observations – le moustique voyage en effet très peu – repérage des autres cas et analyses biologiques en vue de confirmer le diagnostic.
La mise en œuvre des mesures de surveillance et de prévention locales sont de la responsabilité de l’Agence Régionale de Santé (ARS) de la Région Provence-Alpes Côte d’Azur, des autorités préfectorales et des collectivites locales. Elles devront s’inscrire dans une politique globale de lutte antivectorielle. Car ainsi que nous le confiait un éminent spécialiste au plus fort de l’épidémie de chikungunya qui sévissait à La Reunion en mars 2006, “il ne s’agit pas d’une bataille, mais d’une guerre”. Ancien inspecteur General de la recherche a l’Institut de Recherche et de Developpement (IRD), Rene Le Berre savait bien alors, de quoi il parlait…
Aller plus loin.
– Téléchargez la brochure intitulée <a href="https://destinationsante.com/IMG/pdf/Depliant_Aedes_albopictus_2010(1).pdf” target=”_blank”>Moustique tigre Aedes albopictus : Comment se protéger ? Comment éviter sa prolifération ?.