Chirurgie ambulatoire : un service aux standards hôteliers

22 décembre 2016

Matériaux innovants, parcours pré-opératoire connecté et surtout, autonomie du patient, le nouveau service de chirurgie ambulatoire du Confluent à Nantes est une première en France. Grâce à une équipe d’architectes d’intérieur spécialisés, les zones d’accueil pré et post-opératoires ne ressemblent plus vraiment à des chambres d’hôpital.

Sur 900 m2, le nouveau service de chirurgie ambulatoire de l’Hôpital privé du Confluent, au sud de Nantes, est désormais en capacité d’accueillir jusqu’à 50 patients simultanément. Lesquels peuvent bénéficier d’interventions en ophtalmologie, en ORL, en chirurgie de la main et en stomatologie. A terme, des opérations de chirurgie digestive et générale, orthopédique et vasculaire pourraient aussi devenir disponibles. Toutes ces interventions ne nécessitent qu’une hospitalisation de très courte durée, inférieure à 4 heures au total.

Le développement de la prise en charge ambulatoire partout en France prend dans la Cité des Ducs, une nouvelle dimension. « Le concept architectural inédit privilégie le confort des patients et des soignants », insiste Ronan Dubois, directeur général du Groupe Confluent. Pour ce faire, le parcours basé sur une réinterprétation de l’univers architectural hospitalier a été optimisé au cours d’un travail de 2 années associant l’équipe de la clinique et le cabinet d’architecture AIA.

Des patients autonomes et détendus

Dès l’entrée dans le service, l’impression de calme et de volupté, loin des hôpitaux classiques se fait sentir. Des couleurs douces, une lumière naturelle et une salle d’attente cosy. Mais c’est une fois passées les portes menant aux « chambres » que la différence de ce circuit innovant se fait flagrante.

Si les vestiaires ne sont pas très différents de ceux des autres établissements hospitaliers, le patient n’y reste que peu de temps. Une fois changé dans sa tenue de bloc et équipé de son sac de bienvenue, dans lequel il peut conserver tablette ou smartphone, il arrive enfin – sur ses deux pieds – dans les « cocons ». Ces nouvelles « chambres » constituent la nouveauté la plus visible dans le service.

Ces capsules indépendantes les unes des autres sont bien sûr médicalisées. Disposées en lignes, elles sont arrondies et composées d’un siège de cuir reconstitué rose ou bleu. Des revêtements synthétiques textiles au sol, ressemblant à de la moquette, atténuent les bruits et empêchent la survenue d’odeurs « d’hôpital ». « Aussi facilement nettoyables que du PVC, ils permettent un niveau sonore plus proche des standards hôteliers », souligne Bruno Follin, architecte du Groupe AIA. Au plafond, des sortes de vitraux aux teintes vertes et aux formes arrondies miment la lumière naturelle traversant une fenêtre. Un sentiment apaisant. Formes arrondies, matériaux repensés, l’espace se fait salon.

Des accompagnants informés

Dans cet espace, le patient, équipé d’un cathéter, n’est pas attaché. Il peut se déplacer à son gré ou consulter internet grâce au wifi. Pour autant, « il y a toujours quelqu’un pas loin ». Au total, 4 infirmiers, 2 aides soignants, 1 brancardier sont dédiés à ce service.

Comme le patient ne vient jamais seul, car il lui est défendu de repartir non accompagné après sa chirurgie, les proches sont totalement intégrés au parcours. Ainsi, l’accompagnant peut soutenir son patient jusqu’à l’entrée de la salle commune. Il patiente ensuite dans une salle spacieuse et confortable. Equipé d’internet par wifi, cet espace permet aussi aux proches de suivre en temps réel leur patient grâce à une application numérique « Happy’Ambu ». Ils peuvent donc, grâce à cet outil téléchargé sur leur smartphone, sortir de l’hôpital avec la garantie d’être informés dès que leurs patients auront quitté le bloc opératoire. Dans la salle d’attente, des écrans permettent aussi à ceux ne possédant pas de smartphone de bénéficier de l’application.

  • Source : reportage à l’Hôpital privé du Confluent, 8 décembre 2016

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Laura Bourgault

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