Cœur artificiel Carmat : un défaut au niveau des moteurs

06 mai 2015

Suite au décès du deuxième patient porteur d’un cœur artificiel bioprothétique, samedi 2 mai, la société Carmat présente les premiers éléments d’analyse. Lesquels pourraient s’avérer déterminants pour la poursuite de l’étude de faisabilité.

Les premières observations montrent que le fonctionnement de la prothèse s’est dégradé du fait d’un défaut de pilotage des moteurs conduisant à une diminution du volume de sang éjecté dans l’organisme. Même si, pour la société Carmat, « les données de télémesure accumulées pendant toute la durée d’implantation donnent l’opportunité de poursuivre plus efficacement l’expertise des causes du dysfonctionnement apparu ».

« Le patient a vécu près de neuf mois avec la prothèse en menant une vie quasi normale », indique la société. « Les premières analyses au bout de cette période relativement longue montrent la biocompatibilité de la prothèse avec l’organisme et le sang. Les fondamentaux de conception sont donc confirmés à ce stade de l’analyse ».

Ce cœur bioprothétique vise à offrir une alternative thérapeutique aux malades souffrant d’insuffisance cardiaque terminale. Sous réserve de la réussite des essais cliniques actuellement en cours, ce cœur artificiel pourrait à l’avenir sauver des milliers de patients. A noter enfin qu’un troisième patient a été opéré à Paris fin avril.

  • Source : Carmat, 5 mai 2015

  • Ecrit par : Emmanuel Ducreuzet – Edité par : Dominique Salomon

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