











© Inside Creative House /shutterstock.com
Cet examen, qui dure environ une trentaine de minutes, est généralement pratiqué sous anesthésie courte. Il ne s’agit d’ailleurs pas d’une anesthésie générale mais ce qu’on appelle une sédation. Vous êtes ainsi endormi pendant l’examen. L’hépato-gastroentérologue introduit un endoscope, un tube fin et flexible équipé d’une caméra à son extrémité, par l’anus pour explorer le côlon. C’est pourquoi il est possible de ressentir après l’examen un léger inconfort ou des ballonnements en raison de l’air insufflé dans le côlon. Ces sensations disparaissent rapidement.
1 à 3 jours avant l’examen, il est nécessaire de suivre un régime pauvre en fibres c’est-à-dire sans aliments riches en fibres comme les fruits et légumes, appelé « régime sans résidu ».
Voici quelques exemples d’aliments interdits : le pain, les légumes ainsi que les pommes de terre, les fruits, les corps gras en petite quantité (éviter les fritures), les boissons gazeuses, les jus de fruits, le vin ou toute boisson alcoolisée, ainsi que le lait et les laitages (yaourts…).
Les aliments permis comprennent les viandes maigres telles que le jambon, la volaille sans peau, le bœuf et le veau, ainsi que le poisson. Les œufs peuvent être consommés durs, à la coque, pochés ou cuits sans graisse. Le riz, les pâtes et la semoule sont autorisés. Les fromages cuits, comme l’emmental, la tomme ou le cantal, ainsi que les bouillons, font partie des aliments permis. La biscotte doit être uniquement à base de farine blanche. Les boissons autorisées sont l’eau, le thé et un café léger. Par ailleurs, il ne faut rien ingérer pendant les trois heures précédant la coloscopie.
Pour examiner l’ensemble de la paroi du côlon, celui-ci doit être vidé de son contenu fécal et la paroi doit être propre. La prise de la préparation colique ou purge (prescrite par le gastroentérologue) se fait en deux étapes : la veille au soir et le jour même, 4 à 5 heures avant l’examen (ou uniquement le jour même, selon l’heure de l’examen, qui peut être tardive). Après avoir ingéré la préparation, il ne faudra plus manger de nourriture solide, seuls les liquides seront autorisés. Vous aurez de la diarrhée, un passage désagréable mais nécessaire. En cas de constipation, il est important de la traiter activement au moins une semaine avant la coloscopie.
Petits conseils : conservez une bouteille d’eau au réfrigérateur pendant 24 heures et utilisez-la pour diluer la solution de préparation ; boire frais rendra la prise plus agréable. Evitez d’y ajouter de la menthe ou de la grenadine car cela changera la coloration naturelle du colon et pourra empêcher le repérage des anomalies. Enfin, la prise de la préparation est généralement plus supportable lorsqu’elle est répartie en deux fois.
Non, la préparation accélère le transit, mais en suivant à la lettre le planning donné par l’hépato-gastroentérologue, vous ne devriez plus avoir besoin d’aller à la selle après avoir quitté votre domicile. Si le trajet vers l’hôpital est long, il est recommandé de prévoir une protection, au cas où.
La préparation n’induit pas de selles malodorantes mais il faut respecter le régime sans résidu et le planning de la préparation. Et pendant l’examen, pas de soucis, une préparation bien faite permettant d’obtenir un côlon vide et d’éviter les fuites de selles. En cas de besoin, l’endoscope peut aspirer certains résidus liquides.
Par ailleurs, votre côlon étant vide, il faudra un certain temps avant qu’il se remplisse et que votre transit redevienne habituel.
Bien sûr, et il est même recommandé de bien s’hydrater avec de l’eau en plus de la solution laxative, qui en elle-même ne calme pas la soif.
Non, le personnel soignant prend des mesures pour préserver votre intimité. Une blouse est fournie et la zone nécessaire est recouverte d’un drap de protection. Quant aux gastroentérologues qui réalisent des coloscopies, ils sont formés à cet examen et le pratiquent quotidiennement. Pour eux, il s’agit d’une procédure médicale courante.
Ce n’est pas un problème. Informez simplement l’équipe médicale, et vous pourrez porter un tampon si vous êtes plus à l’aise.
Oui, il n’y a pas de contre-indication particulière. Pas plus que l’activité physique, d’ailleurs.
Si un polype est enlevé ou si des biopsies sont réalisées, un saignement léger et occasionnel peut survenir. Sans gravité dans la majorité des cas. Cependant, si le saignement persiste ou s’il est important, il est conseillé de consulter rapidement.
On ne vous laissera pas repartir tout seul ! Une personne doit vous accompagner à votre sortie et rester avec vous pendant la nuit suivante, par précaution. Si vous avez eu une anesthésie courte/sédation, ce qui est le cas dans l’immense majorité des coloscopies, la conduite est interdite. Vous pourrez reprendre le travail le lendemain, sans arrêt de travail.
Pour information, certains patients refusent la sédation. Avec un léger calmant et si le gastro-entérologue est doux dans ses gestes avec l’endoscope, cela peut bien se passer. Par ailleurs, contrairement à la France, plusieurs pays n’utilisent pas systématiquement la sédation pour cet examen.
Accéder au livret : Cooloscopie ! Comment vivre sereinement sa coloscopie ?
Source : Campagne 2025 de la Société Nationale Française de Gastro-Entérologie (SNFGE, 20/02/25) ; Données issues d’une enquête nationale sur un échantillon de 1000 personnes représentatives de la population française menée en décembre 2024 par l’institut Vivio France. ; Institut national du Cancer - données 2023 ; Santé Publique France 19 juillet 2024 - Indicateurs de performance du programme national de dépistage organisé du cancer colorectal
Ecrit par : Hélène Joubert - Edité par Emmanuel Ducreuzet