Coloscopie : un examen utile mais pas dénué de risque
14 décembre 2012
La coloscopie se déroule généralement sous anesthésie générale de courte durée. ©Phovoir
La coloscopie, indiquée notamment pour le diagnostic et le suivi du cancer colorectal, est un acte très fréquemment pratiqué. En France selon une enquête de l’Assurance-maladie, près de 1,3 million de ces examens ont été réalisés en 2011 ! Fait marquant, près de 130 décès sont observés chaque année à la suite à de perforations provoquées durant une coloscopie. C’est un chiffre faible – un accident pour 10 000 examens – mais toujours trop élevé…
L’Assurance-maladie a dressé un état des lieux détaillé de la pratique des coloscopies en France. En 2011, elle a ainsi enregistré 1,28 million de coloscopies, dont 6 sur 10 ont été mené auprès de patients âgés de 50 à 74 ans. Au total sur une période de 5 ans, 8% des Français ont subi cet examen. Et le ciblage n’est pas fait au hasard : une fois sur trois la coloscopie donne lieu à l’exérèse – ou l’ablation – de polypes.
Entre 600 et 1 300 perforations intestinales par an !
La pratique de la coloscopie apparaît sensiblement plus fréquente en France que dans les pays d’Europe du Nord : 19,2 pour 1 000 habitants en moyenne contre 9,5 en Finlande, 10,6 en Norvège ou 11 en Suède. En Allemagne, au contraire, ce taux est beaucoup plus important : 30,3 coloscopies par an et par tranche de 1 000 habitants.
Par ailleurs, la France enregistre un taux de complications – principalement des perforations intestinales et des hémorragies sévères – semblables à ceux qui sont observés dans des pays comparables. Celles-ci cependant, sont quatre fois plus fréquentes chez les plus de 79 ans que chez les 50-74 ans. Enfin selon l’Assurance-maladie, « plus l’activité de l’établissement est importante, moins les complications sont fréquentes ». Au total, chaque année en France entre 600 et 1 300 perforations sont recensées.
Emmanuel Ducreuzet / Edité par : David Picot et Marc Gombeaud