











Plus que le poids lui-même, c’est surtout la perception que les adolescents ont de leur corps qui serait à l’origine de pensées suicidaires. Ce constat est dressé par des chercheurs américains, après avoir interrogé plus de 13 000 ados.
Danice Eaton et ses collègues des Centers for Disease Control and Prevention (CDC) d’Atlanta, ont d’abord calculé l’indice de masse corporelle (IMC) de chacun. Ils leur ont ensuite posé plusieurs questions : “Vous considérez-vous comme en “sous-poids”, en surpoids (léger ou important) ou de poids normal ?” “Avez-vous eu des pensées suicidaires au cours des 12 derniers mois ?” Et enfin, “Avez-vous, au cours de cette même période, tenté de mettre fin à vos jours ?”
Résultat, un garçon sur sept et une fille sur quatre ont affirmé avoir songé au suicide. Et respectivement 6% et 11% ont fait une tentative ! L’IMC n’explique pas ces passages à l’acte. Pour les auteurs, celles et ceux qui “ont une perception extrême de leur poids (c’est-à-dire qu’ils ont l’impression d’être en “sous-poids” ou en surpoids importants, n.d.l.r.) sont davantage à risque de suicide“. Ce constat semble surtout concerner les sujets d’origine caucasienne, qui en américain “politiquement correct” sont les personnes de race blanche. Chez les Afro-Américains et les Hispaniques, seul le “sous-poids” a été associé au risque de suicide.
Source : Archives of Pediatrics and Adolescent Medicine, 2005 ; 159 : 513-519
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