Commencez le sport dès les premiers mois

« Le sport » a écrit Jean Giraudoux « consiste à déléguer au corps quelques-unes des vertus les plus fortes de l’âme : l’énergie, l’audace, la patience ». La pratique sportive est ainsi une manière de vaincre sa timidité, de lutter contre des tendances dépressives, de canaliser son agressivité. Le mieux, c’est de commencer le plus tôt possible…

Dès les premiers mois de la vie, même. L’important, c’est qu’un nourrisson soit actif très tôt sous une forme ludique, qu’il soit en mesure de découvrir ce que fait son corps dans différentes situations. Il doit très tôt parvenir à une certaine aisance corporelle. C’est le début de l’apprentissage, de la découverte des mouvements. Les jeux aquatiques peuvent débuter vers un an. Puis viendra l’initiation à la gymnastique, à l’école maternelle. C’est-à-dire vers 3 ans, en commençant par exemple par des galipettes.

L’activité physique et sportive relève pour l’enfant, d’un besoin vital. Au même titre que les relations affectives, le sommeil ou l’alimentation. N’oublions donc pas, avant six ans, de l’ouvrir aux jeux en milieu aquatique, à la gymnastique, à l’escalade d’obstacles élémentaires ou aux jeux de ballon.

N’oubliez pas également, de les initier à des disciplines qui leur apprendront à tomber sans se faire mal ! Les sports d’hiver à cet égard, sont une bonne école…Mais pour ceux qui ne peuvent y aller même en classes de neige, bien des disciplines en salle offrent cette possibilité : la gymnastique, la danse et bien sûr le judo, que l’on peut pratiquer dès 4 ans.

De 6 à 12 ans, faites-lui « travailler » sa souplesse. Celle-ci est en effet optimale jusqu’à 10 ans. D’où l’intérêt encore une fois de la gymnastique. S’il est capable d’écouter et d’apprendre hors du contexte familial, votre enfant pourra également effectuer des stages collectifs de sports de combat ou de tennis.

La période de 12 à 15 ans marque le début de la puberté. En constante évolution physique, il grandit en moyenne de 12 centimètres par an ! Il peut aborder de manière plus soutenue, le basket-ball, le football, le tennis et des sports de combat. L’idéal reste un panachage équilibré. Ainsi pourra-t-il développer à la fois endurance, souplesse, adresse et vitesse. Et tous les sports collectifs l’aideront à faire ses premiers pas dans la vie en groupe.

Enfin à partir de 15 ans, la pratique pourra gagner en intensité. Evitez pourtant tout surmenage physique. De même, évitez la pratique intensive et exclusive de la musculation avant 16 ans. Son ossification n’est pas encore aboutie, alors pensez donc à ménager ses cartilages et ses tendons…

Dans tous les cas, surveillez-le ! Et quand le club de votre enfant réclame un certificat médical d’aptitude, prenez cette exigence au sérieux. Vous devez le soumettre à un examen complet. Votre médecin de famille saura évaluer son aptitude à la pratique sportive. L’éducation physique et le sport, en favorisant le développement des aptitudes naturelles de chaque enfant, constituent la base même de l’éducation. Une véritable école de la vie sociale. L’activité physique n’est pas une fin en soi. Elle doit être utilisée comme un instrument d’épanouissement de l’enfant, menant au dépassement de soi. C’est aussi un moyen d’émancipation, de socialisation et d’intégration.