Comment distinguer les courges comestibles des toxiques ?

30 octobre 2020

La saison est aux citrouilles, potirons et autres cucurbitacées. De quoi se faire une cure de potage et autres purées savoureuses. Mais attention, si certaines courges sont comestibles, d’autres sont carrément toxiques. Et surtout, les variétés à consommer peuvent se révéler mauvaises. Comment s’y retrouver ?

Pour consommer de bonnes courges en toute sécurité, il faut tout d’abord savoir reconnaître celles qui ne sont pas comestibles. Parmi ces cucurbitacées, certaines contiennent des cucurbitacines, des substances très irritantes et amères. Celles-ci peuvent être « responsables rapidement après ingestion de douleurs digestives, de nausées, de vomissements, d’une diarrhée parfois sanglante, voire de déshydratation sévère nécessitant une hospitalisation », indique l’Anses. « Ces substances, persistantes à la cuisson, sont naturellement fabriquées par les courges sauvages pour repousser les insectes prédateurs (chenilles…). »

Notez ainsi que les courges ornementales comme les coloquintes vendues dans le commerce (parfois au rayon fruits et légumes) pour un usage strictement décoratif, ne doivent pas être confondues avec des courges alimentaires.

Alimentaires mais non comestibles

Mais ce n’est pas tout. Il y a un piège puisque même les courges comestibles peuvent aussi poser problème. Ainsi, « certaines courges alimentaires cultivées dans le potager familial (peuvent devenir) impropres à la consommation à la suite d’hybridations sauvages », précise l’Anses. « Ce phénomène se produit lorsque cohabitent des variétés amères et des variétés comestibles, dans un même potager ou dans des potagers voisins, et que les graines sont récoltées et semées d’année en année. »

Comment les reconnaître ? « Les courges non comestibles qui résultent de cette hybridation ont strictement la même apparence que les courges comestibles, mais ont un goût amer, contrairement aux courges comestibles qui ont un goût neutre ou légèrement sucré », ajoute l’Anses.

Pour vous assurer que la courge que vous vous apprêtez à cuisiner est sans risque, goûtez-en un petit morceau cru. Si le goût est amer, recrachez-le et jetez la courge. Dans votre potager, ne récupérez pas les graines des récoltes précédentes pour les ressemer. Achetez plutôt de nouvelles graines à chaque fois.

  • Source : Anses, octobre 2020

  • Ecrit par : Dominique Salomon - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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