Comment faire reculer la dépendance aux benzodiazépines ?

Par un contrôle (plus) strict de leurs conditions de prescription et de renouvellement. Ce n’est peut-être pas la solution unique au problème de la surconsommation de ces hypnotiques dont la France détient le record mondial. Mais c’est assurément une sérieuse option sur le succès. Exemple… Depuis 1996, les pouvoirs publics avaient placé le Rohypnol sous surveillance accrue, « en raison des risques de dépendance liés à sa consommation » selon l’AFSSAPS.

Une surveillance utile, puisqu’une étude menée de juin 1999 à janvier 2000 par la Caisse nationale d’assurance maladie (CNAM) a démontré que « 36% des patients traités au Rohypnol avaient des doses supérieures (…) à la dose maximale recommandée. »

En conséquence, la CNAM a décidé de soumettre ce médicament à des règles de prescription très strictes : posologie et durée de traitement indiquées en toutes lettres, durée maximale de 14 jours, délivrance fractionnée par tranche de 7 jours. Le résultat vient de sortir. Alors qu’il figurait parmi les 100 produits remboursés les plus vendus, il figure aujourd’hui… parmi les 30 dont la baisse des ventes – en montant – a été la plus forte en 2001.

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  Source : CNAM, Etude Médic’AM, 12 juillet 2002