Comment protéger les nourrissons des infections virales ?

25 octobre 2021

Les virus de l’hiver sont arrivés avec un peu d’avance et touchent tout particulièrement une population on ne peut plus fragile : les nourrissons. Il est possible de les protéger en (ré)appliquant scrupuleusement les gestes barrière.

Auvergne-Rhône-Alpes, Bourgogne-Franche-Comté, Centre-Val-de-Loire, Hauts-de-France, Normandie, Nouvelle-Aquitaine, Occitanie, Pays-de-la-Loire, Provence-Alpes-Côte d’Azur… Dans une grande partie de la France métropolitaine, la bronchiolite est déjà passée en phase épidémique et contribue à saturer nombre de services d’urgences pédiatriques.

Cette maladie virale qui ne concerne que les enfants de moins de deux ans et qui se propage plutôt en novembre, s’était faite discrète l’an dernier. Et pour cause : les gestes barrière appliqués depuis le début de la pandémie de coronavirus étaient également efficaces contre les autres types de virus, dont le virus respiratoire syncitial, principal responsable de la bronchiolite. Revers de la médaille : le système immunitaire des plus jeunes est moins entraîné, moins préparé à y faire face. Les nourrissons nés cette année sont plus à risque de développer des formes sévères.

Pas de passage de bras en bras

Comment limiter le risque d’infection virale pour cette population fragile ? Concernant la bronchiolite, mais aussi la grippe ou la gastro-entérite, voici quelques recommandations des sociétés françaises de pédiatrie, à adopter dès la sortie de la maternité et pendant les premiers mois de vie :

  • Limiter les visites au cercle des adultes très proches et non malades. Pas de bisous ni de passage de bras en bras, pas de visite par des jeunes enfants avant l’âge de 3 mois ;
  • Se laver les mains (ou appliquer une solution hydro-alcoolique) avant et après la manipulation du bébé et porter soi-même un masque en cas de rhume, de toux ou de fièvre ;
  • Eviter l’entrée en collectivité avant 3 mois, ne pas confier son enfant en collectivité les jours où il présente des symptômes d’infection virale ;
  • Prévoir ses premières vaccinations sans retard afin qu’il soit protégé au plus vite et être soi-même à jour de ses vaccinations contre la coqueluche, se faire vacciner contre la grippe (idéalement pendant la grossesse en saison épidémique).

En cas d’apparition des premiers symptômes de la bronchiolite (toux, fièvre, obstruction du nez, gêne respiratoire), « seuls les enfants de moins de 2 mois doivent consulter aux urgences », rappellent les médecins. En l’absence de signe de gravité (enfant mou, modification du comportement, prises alimentaires inférieures à la moitié des rations habituelles sur 3 repas consécutifs, respiration très rapide ou très lente irrégulière, coloration bleutée des lèvres ou des extrémités), consultez en priorité votre pédiatre ou votre médecin généraliste, et ce afin de ne pas engorger davantage les urgences.

A noter : En cas de doute, un appel au 15 ou 112 peut vous orienter dans le choix de la consultation. Pour mémoire, la kinésithérapie respiratoire n’est plus recommandée par la HAS depuis 2019.

  • Source : BEH, Réseau Sentinelles, sociétés savantes de pédiatrie (Société française de pédiatrie, Groupe francophone de réanimation et d’urgences pédiatriques, Conseil national professionnel de pédiatrie, Groupe de pathologie infectieuses pédiatrique, Association française de pédiatrie ambulatoire), consultés le 25 octobre 2021

  • Ecrit par : Charlotte David - Edité par : Emmanuel Ducreuzet

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